Mercredi, ce détenu fiché "S" pour radicalisation a pris la poudre d’escampette alors qu’il était transféré de sa cellule vers l'hôpital de la Cavale Blanche (ça ne s'invente pas) à Brest pour un examen médical (lire ici).
Alors qu’il venait de sortir du véhicule pénitentiaire, le détenu s’est mis à courir. Un surveillant a réussi à le plaquer une première fois au sol mais le détenu s’’st relevé avant de rejoindre une voiture dans laquelle l’attendaient deux hommes.
A la suite de cette évasion rocambolesque, alors que quelques jours avant une nouvelle attaque terroriste avait eu lieu à Paris… par un Français d’origine tchétchène fiché "S" (ici), Emmanuel Baudin, secrétaire général du syndicat national pénitentiaire Force Ouvrière (FO) a dénoncé plusieurs dysfonctionnements.
- Le détenu avait été informé la veille de son extraction médicale, contrairement à la procédure habituelle ce qui lui a permis de prévenir ses complices… avec un téléphone portable découvert dans sa cellule. Normalement un détenu est prévenu au maximum un quart d’heure avant son extraction.
- Auparavant, les détenus qui sortaient en extraction avaient des entraves afin de les empêcher de courir. Ce qui n’est plus le cas actuellement.
- Lors de l’évasion de mercredi, les trois surveillants qui accompagnaient le détenu n’étaient équipés que d’un sifflet et d’un gilet pare-balles.
Pour rappel, le conducteur de la voiture dans laquelle le détenu fiché S de la maison d'arrêt de Brest s'est évadé s'est rendu de lui-même à la police et a été placé en garde à vue.