Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
20 Jun

Grève à Enedis et GRDF : les sites de Saint-Gaudens et Boussens bloqués

 - Catégories :  #Enedis, #GRDF, #Engie, #Grève, #Haute-Garonne, #Comminges, #Saint-Gaudens, #Boussens, #loi Pacte, #énergie, #blocage, #Politique, #CGT

Grève à Enedis et GRDF : les sites de Saint-Gaudens et Boussens bloqués

Depuis plusieurs jours près de 120 sites d’Enedis et Engie, dont huit dans l’ancienne région Midi-Pyrénées, sont bloqués ou occupés par les salariés qui se mobilisent "pour la défense du service public, de sa qualité et de leurs conditions de travail".

 

Ce mouvement fait suite à la mobilisation débutée en avril dernier et au projet de loi Pacte présenté en Conseil des ministres par le ministre de l’Economie Bruno Le Maire qui, selon les syndicats, aura pour but "la privatisation totale du fournisseur historique de gaz Engie".

 

Syndicats et grévistes revendiquent plus d’emplois, de meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires pour assurer leur mission de service public.

 

Selon les syndicats, c’est le mouvement de grève chez Enedis (ex-ERDF) et Engie (ex-GRDF) depuis dix ans.

 

En Haute-Garonne, les sites de Saint-Gaudens, Boussens, Muret, Grenade et Toulouse-Serval sont bloqués par les grévistes. En Ariège, trois sites sont actuellement bloqués : Ax-les-Thermes, Foix et Saint-Girons.

 

Les grévistes ne se battent pas uniquement pour le volet social de leur métier. La privatisation programmée de Engie (ex-GDF-Suez) est également un enjeu important de leur mouvement.

 

Si la loi Pacte était votée par les parlementaires, c’est la privatisation totale d’Engie qui se pointe à l’horizon…

Communiqué aux salariés par la CGT Energie - Mines

"Réforme de l’astreinte à ENEDIS : une nouvelle agression contre les salariés !

 

Le 8 juin, la Direction d’ENEDIS a diffusé un vrai/faux pour contester les affirmations de la CGT sur un projet de réorganisation globale qui se fera contre les intérêts des salariés.

 

5 jours après, la CGT est destinataire du 1er dossier officiel ! « Ma DR 2021, organisation de l’astreinte sur la DR Bourgogne » (dossier ci-joint).

 

Ce projet qui arrive sans aucune négociation préalable confirme nos craintes : la Direction veut créer un deuxième niveau d’astreinte : de renfort. Moins de salariés en astreinte sur le mode actuel, et des salariés mobilisables mais uniquement payés « à l’acte ».

 

Mais ce n’est pas tout ! C’est encore pire que ce que nous vous avons annoncé !

 

La Direction veut également imposer la prise de travail sur le chantier et une zone de travail s’étendant hors du périmètre BO, voire AI. Par ailleurs, ce projet s’inscrit dans un plan de réformes globales où la numérisation sert d’outil facilitant les fermetures massives de sites, le contrôle des salariés, l’externalisation des activités.

 

Voici un extrait de l’analyse du dossier par le collègue qui nous l’a transféré :

 

La DR envisage de demander à des salariés (hors astreinte) de prendre un véhicule bleu pour une prise de travail à leur domicile pour une intervention directe chez le client (dès 7H00 par exemple). La DR envisage également de demander à des salariés de travailler le samedi matin. Elle compte sur l’appétence financière. Nous identifions un risque 'd’ubérisation' des interventions d’abord en interne, puis éventuellement en externe… La géolocalisation est donc une des clés de l’optimisation financière et du contrôle social. Le suivi détaillé de l’ensemble des interventions, l’évitement de dépannages 'inutiles' va reformater la présence d’ENEDIS sur le terrain : la direction a expliqué que certaines bases n’avaient aucune intervention pendant plus de 200 jours par an.

 

Ce diagnostic pourrait préfigurer des fermetures de bases justifiées par un manque d’activité. Dans ce projet, les territoires d’interventions seraient remaniés également.

 

La solution 'acceptable' serait une optimisation et donc faire admettre socialement la géolocalisation. Les salariés prendraient leurs ordres de travail d’une cellule centralisée tout en étant piloté 'managérialement' par un encadrant de proximité. Dit autrement l’organisation du travail opérationnel avec les arbitrages échappera complètement à la proximité pour être remontée à une cellule centralisée. Ces évolutions auront plusieurs conséquences sur les salariés :

 

  • Diminution des emplois dédiés à l’astreinte et au dépannage
  • Une prise de travail sur chantier une partie de leur semaine
  • Une diminution des HS et du pécule financier/temps actuel qui s’accumule au fil des dépannages
  • Une carotte financière de substitution : Travailler plus pour gagner plus.
  • Un contrôle social accru et un risque de responsabilisation en cas d’accident (recherche des dépassements de vitesse…)
  • Rebelotage complet des bases opérationnelles et des territoires d’intervention
  • Introduction possible à 3 ans de salariés UBER venant de la pose LINKY
  • Ouverture sur le pilotage Ressources/Besoins par des programmes d’Intelligence Artificielle impactant les emplois de maîtrise voire de cadres.

 

Les choses sont claires : après vous avoir une fois de plus menti, nos dirigeants veulent imposer leur projet par la force…

 

La CGT dénonce cette agression qui sonne comme une provocation à 24 heures d’une rencontre dans le cadre du mouvement social à ENEDIS, c’est une provocation manifeste.

 

La CGT n’ira pas discuter d’un tel dossier et appelle ses organisations locales à refuser son inscription à l’ordre du jour de tout organisme statutaire.

 

Il n’y a d’autre choix maintenant que d’amplifier et durcir le mouvement social en cours pour obtenir le retrait immédiat de cette réforme et gagner sur l’ensemble des revendications du personnel.

 

Salariés d’ENEDIS, il en va de votre avenir et de celui de notre entreprise. C’est notre responsabilité collective. Ils ont su le faire en 2009, nous devons ensemble répondre présent en 2018 pour gagner !"

(Photo @Facebook Bernard Comminges)

Commenter cet article

Archives

À propos

La démocratie, ce n'est pas la loi de la majorité, mais la protection de la minorité (Albert Camus)