Le 29 mai dernier, les services des Douanes algériennes, la Marine nationale, les garde-côtes et la Gendarmerie nationale ont procédé à une saisie historique de 701 kilos de cocaïne au port d’Oran. La drogue se trouvait à bord du cargo MC Vega Mercury et était dissimulée dans des boîtes de viande surgelée sur lesquelles étaient inscrits "viande halal", qui se trouvaient dans six containers en provenance du Brésil.
La marchandise appartenait à un homme d’affaires algérien influent, Kamel Chikhi. Cet importateur et promoteur immobilier a été interpellé.
Un tel trafic de drogue en Algérie suppose d’importants moyens logistiques et des complicités au plus haut niveau.
Un pays qui, selon plusieurs sources d’information, serait devenu une zone de transit de la cocaïne vers l’Europe et le Moyen Orient, le marché local, au prix du gramme de cocaïne, était quasi inexistant.
Cette saisie record a eu un nouveau rebondissement, mardi, avec le limogeage par la présidence de la République du général Abdelghani Hamel, directeur général de la Sûreté nationale algérienne.
Ce dernier avait déclaré à la suite de cette saisie de cocaïne que "celui qui veut lutter contre la corruption doit être propre".
Selon le quotidien algérien "El Watan" le patron de la police avait assuré "avoir confiance en la justice, en sa compétence et son intégrité... ", tout en ajoutant :
"Cependant dans l'enquête préliminaire, je le dis avec franchise, il y a eu des dépassements et des ingérences. Fort heureusement, les juges étaient vigilants..."
Après avoir brisé l'obligation de réserve imposée aux hauts fonctionnaires, le limogeage du général Abdelghani Hamel ne s'est pas fait attendre...