Pyrénées : une montagne payante ?
Amoureux des Pyrénées, il va falloir désormais mettre la main à la poche pour pouvoir profiter de la beauté de certains sites...
Ainsi dans les Hautes-Pyrénées, après les sites du Pont-d'Espagne et de la Gourgue d'Asque, c'est au tour du parking d'Artigusse, permettant l'accès aux lacs du Néouvielle d'être payant.
Deux horodateurs viennent d'être installés sur ce parking par le Syndicat intercommunal à vocation unique (Sivu) Aure-Néouvielle. Il faudra désormais payer environ 10 euros la journée pour randonner vers le Néouvielle, devenu Grand Site d'Occitanie.
Les recettes générées par ce parking désormais payant devraient permettre d'améliorer l'accueil des visiteurs (aire pour camping-cars, toilettes sèches, containers poubelles, lieu de pique-nique...) et mettre en oeuvre un circuit autour du lac d'Orédon...
Des horodateurs contestés par les amoureux de la montagne.
Les touristes, mais aussi "les locaux qui paient déjà des impôts devront encore payer pour accéder à leur patrimoine naturel" dénonce Serge Dulout, l'un des trois co-présidents de l'Association Libre Pyrénées (ALIPY) dans "La Nouvelle République des Pyrénées".
De son côté, Valérie Dridi, également co-présidente de l'ALIPY, explique sur "France 3 Occitanie" que si "l'objectif affiché est de réduire l'impact sur l'environnement et de gérer l'afflux touristique... il suffit d'y interdire l'accès aux voitures, en coupant la route et d'implanter des parkings beaucoup plus bas". Pour elle, "tout ceci est fait seulement pour répondre aux baisses des dotations de l'Etat".
Depuis l'annonce de la mise en place de ces deux horodateurs, la colère de nombreux amoureux des Pyrénées ne cesse pas de s'exprimer sur les réseaux sociaux.
Certains internautes prônant une méthode radicale pour les faire disparaître du paysage. Ce à quoi, l'ALIPY a répondu sur sa page Facebook que l'association ne cautionnait "aucune action de vandalisme contre ces installations", condamnait "vivement les commentaires insultants..." et qu'elle n'engagerait "que des actions légales et, en priorité, la discussion avec les élus locaux, avant toute autre action".
La dernière initiative de parking payant sur un site des Pyrénées n'est certainement pas la dernière, hélas !