Samedi, les amoureux du Luchon d'antan ont rendez-vous avec "La Conférence"
En trois ans, "La Conférence" est devenue l’évènement culturel luchonnais du printemps. Samedi 4 mai, le public, que l’on espère nombreux, est invité à la 3ème édition de cette manifestation organisée par l’association "Luchon D’Antan" (LDA), qui fête cette année son cinquième anniversaire.
"Le groupe LDA a été crée le 16 mars 2014, après mon premier infarctus » rappelait Christian de Miégeville, son président, dans un entretien accordé à Luchon Mag, "mon cardiologue m’ayant enjoint de lever le pied, j’ai cru qu’il me faisait marcher… Mon métier de magicien-comédien n’étant pas de tout repos, j’ai dû le poser chez moi".
Et Christian de Miégeville de poursuivre :
"Je venais de ranger quelques photos anciennes de famille lorsque j'eus l'idée de créer le groupe (sur Facebook). Mon intention était de partager au plus grand nombre les photos originales, cartes postales et "savoir" que je pouvais avoir sur Luchon…"
Et c’est ainsi que l’aventure LDA commença avec le beau succès qu’on lui connaît cinq ans après et ses 700 membres "facebookiens" passionnés par ce Luchon d’antan.
Cette troisième manifestation culturelle originale comme les deux précédentes, sera centrée sur l’histoire de l’hôtel emblématique de Luchon "Le Poste & Golf, une histoire de famille" et le Haut-Comminges pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Comme chaque année, LDA proposera également une nouvelle exposition en collaboration avec l’antenne locale de l’Entraide Généalogique du Midi-Toulousain. Le thème sera :
Luchon, ses hôtels, ses Quinconces, ses restaurants, son casino... vue à travers les dessins humoristiques du journal "La Vie Parisienne" (1870-1920)
Une après-midi culturelle qui se terminera par "La revue du piano à franges", un spectacle vivant de la compagnie agenoise "Bric à Brac" que l'on sait, "drôle, décadent et furieusement rock n’roll"...
Trois questions à Christian de Miégeville, président de Luchon D'Antan
Comment se porte LDA ?
L'association créée en 2017 se porte de mieux en mieux. Le nombre d’adhérents croît et ils sont presque tous membres bienfaiteurs, certains même extrêmement généreux. Ces derniers seront d'ailleurs mis à l'honneur lors de notre assemblée générale du samedi matin.
Luchon d'Antan affiche aussi une très bonne dynamique dans ce qu'elle propose et nos administrateurs, cinq femmes et cinq hommes donnent beaucoup pour leur association.
Le "LDA Magazine", réservé à nos adhérents, qui en est à son huitième numéro, est le lien qui permet de suivre nos activités, de lire tous les deux mois un article de fond et de se tenir au courant des dernières sorties en matière de livres, de revues ou de sorties. En dehors de notre journée de conférences-projections, l'association est active tout au long de l'année en partenariat avec d'autres associations ou organismes et se trouve bien intégrée dans le paysage.
Afin que le plus grand nombre puisse assister à "La Conférence", l'association depuis le début propose l'entrée libre à cette manifestation de conférences et de spectacle.
L'histoire de l'hôtel Poste et Golf, au centre de La Conférence de samedi est-elle symptomatique de la cité thermale ?
Effectivement, Renée Peyrafitte nous contera la saga de la famille Sécail, originaire de Bertren qui acheta l'hôtel à la famille Barrié, celle des célèbres médecins luchonnais. Cet hôtel recevait la colonie anglaise et des hôtes prestigieux comme jean Jaurès ou le poète José-Maria de Hérédia... Il fut embelli plusieurs fois et la jeunesse luchonnaise s'y amusa dans sa célébre "Rotonde" crée par Jean Peyrafitte dans laquelle on descendait à l'aide d'un toboggan !
Comme beaucoup de ses semblables, l'hôtel fut vendu à la fin des années quatre-vingt pour être transformé en appartements, mais "La Rotonde", elle, subsiste !
La conférencière qui vit depuis plus de soixante-dix ans à Luchon racontera ce qu'était la ville pendant "les trente glorieuses" : les spectacles, les tours de France, les nuits au casino... les saisons de festivités mais aussi ses souvenirs plus tragiques comme l'accident du train à crémaillère en février 1954 ou celui du bus sur la route de Superbagnères en 1974.
La seconde conférence : "Le Haut-Comminges pendant la seconde guerre mondiale" devrait passionner les spectateurs car Jackie Mansas, docteur en histoire, nous fera quelques révélations sur le fameux "cou de cigogne", ce nazi de triste mémoire qui épouvanta tout le canton. Le dernier locataire de la villa Raphaël à Luchon de mars 1943 à août 1944 fut le sergent Charles (Karl) Dethlefs, devenu chef de la Grenzpolizei de Luchon, dont le caractère sanguinaire était bien connu de la population qui l'avait surnommé "cou de cigogne" en raison de son long cou maigre..
Né en 1911, avant son incorporation dans la Gestapo en 1937, en Allemagne, il était représentant de commerce en minoterie à Brème (Hanovre). Partisan convaincu de la "pureté des races", il était le parfait nazi aux convictions profondes et savait manipuler et amener à sa cause des cerveaux fragiles sans doute profondément "méchants"....
https://www.luchonmag.fr/Luchon-Autrefois-il-y-a-70-ans-la-Liberation_a1190.html
Enfin, pour terminer cette journée, nous accueillerons un spectacle burlesque de chansons de l'entre-deux guerres : "La revue du piano à franges".
Après le "succès" de l'hommage à Edmond Rostand en septembre dernier, peut-on imaginer un RDV annuel sur cette figure luchonnaise ?
Bien sur on peut l’espérer, mais étant superstitieux, permettez-moi de ne pas en parler. En revanche, vous serez le premier à être tenu au courant...
Du côté pratique
Samedi 4 mai 2019, de 14h à 19h, salle Henri Pac, Casino de Luchon
Entrée libre