Crise à l'hôpital : à Saint-Gaudens, faute d'infirmiers... les urgences sont fermées
Comme je l’ai indiqué samedi dans mon article (lire ici), la situation aux urgences du centre hospitalier Comminges-Pyrénées de Saint-Gaudens s’est aggravée alors que le personnel est en grève depuis le 14 juillet dernier.
Samedi matin, les quatre infirmières qui devaient prendre leur service à 8 heures ont annoncé à la direction de l’hôpital qu’elles étaient en arrêt maladie.
Face à cette situation, la direction du centre hospitalier a déclenché le "Plan Blanc".
"Ce plan blanc permet le rappel du personnel de l’ensemble de la structure, la demande de réquisitions aux autorités compétentes. Jusqu’à présent, nous avions assuré la continuité de l’accueil des usagers par un service minimum, l’assignation du personnel gréviste. Nous avons aussi entretenu un dialogue social permanent, sans aboutissement à ce jour", a indiqué dans "La Dépêche", Christine Girier-Diebolt, directrice du centre hospitalier de Saint-Gaudens.
Un plan blanc qui n’a pas eu les résultats escomptés…
La direction de l’hôpital s’est donc résolue à fermer les urgences jusqu’au moins à lundi soir.
Les patients sont actuellement renvoyés vers les services d’urgence de Lannemezan, Saint-Girons ou encore Toulouse.
"Voilà des mois que nous alertons la direction sur le surmenage dans ce service. Les équipes sont en grande souffrance, moralement et physiquement à bout. Il ne faut pas s'étonner que les arrêts tombent à la chaîne… Nous avons une moyenne de 80 entrées par jour, ajoute-t-il, l'activité a doublé en 20 ans mais le nombre d'infirmières n'a pas augmenté" témoigne sur "France 3 Occitanie", un représentant du personnel du service des urgences de Saint-Gaudens, fréquenté chaque année par 22.000 personnes.
Devant une situation bloquée depuis de nombreux mois, la direction de l’hôpital a annoncé une reprise des négociations avec le personnel gréviste dès ce lundi.
Un hôpital qui a un déficit de plus de 2 millions d’euros sur un budget de 60 M€ et qui ne paie plus les charges salariales.
De son côté, l'intersyndicale réclame deux postes d'infirmières supplémentaires aux urgences, 24 heures sur 24, soit 6 emplois.
"Les discussions ont toujours été stériles… Car on nous répond toujours qu'il n'y a pas d'argent et pas de possibilité d'en débloquer" regrette un représentant de l’intersyndical sur "France 3 Occitanie".