Comme chaque semaine, samedi, des militants communistes vendaient l'Humanité-Dimanche dans les allées du marché de Montauban, quand deux policiers municipaux sont venus leur pour leur demander de cesser cette vente.
Quel motif invoqué par les fonctionnaires municipaux ?
La vente de l'hebdomadaire étant tout simplement assimilée... à une vente à la sauvette, donc interdite !
Donc pour la mairie de Montauban, dirigée par la controversée Brigitte Barèges (LR), la presse serait une marchandise comme une autre.
"La diffusion de la presse est libre" stipule l'article 1er de la loi Bichet, précise Julia Hamlaoui, ce lundi, dans le quotidien "L'Humanité" qui rappelle que la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse faisait état d'une obligation de déclaration préalable pour organiser une vente... mais cette disposition n'existe plus depuis 2004, supprimée par la loi de simplification du droit..."
Mais peut-être que la maire de Montauban n'a pas une vente de cette dernière disposition...
La tentative d'interdiction de vendre la presse sur le marché de Montauban ne désarmera pas les militants communistes locaux. La semaine prochaine ils seront au rendez-vous et n'ont pas l'intention de se laisser intimider. Ils n'oublieront pas d'avoir sur eux... "l'article de loi pour faire valoir le droit" précise Jean-Paul Poitou, militant communiste.