J’avais tellement aimé "Le garçon" que j’avais osé le mot de "chef d’oeuvre" que j’utilise pourtant avec parcimonie. Pour ce dernier opus, "Aires", que dire ? Les mots me manquent.
D’abord, peut-être, que c’est un ovni… impossible à qualifier, à résumer tellement il est dense et prend constamment à contre-pied ! J’ai admiré son écriture parce que l’auteur joue tellement avec les mots qu’on s’émerveille, qu’on rit de bon coeur, qu’on a aussi le coeur qui se serre.
Parfois, c’est le vocabulaire de la toile, ou des sms, ou de la publicité, ou de nos sociétés branchées néo-libérales. Bref, Marcus Malte, c’est le talent, l’originalité, l’inventivité, il est de ces auteurs qui vous gratifient de cette chance de tellement aimer lire que vous pouvez avoir dans les mains et sous les yeux un tel livre !
Par de courts chapitres, l’auteur réalise des portraits en forme de kaléidoscope de personnages qui ont tous en commun d’être au volant d’une vieille guimbarde ou d’une voiture de luxe, d’un camping-car ou d’un poids-lourd, sur une autoroute et s’arrêtent sur une aire, en plein mois d’août étouffant. Des tranches de vie, ou de non-vie; des personnages hauts en couleurs ou tellement banals; des joies mais aussi des souffrances. On va les suivre au fil des kilomètres. Vont-ils se rencontrer ?
Ces portraits sont entrecoupés d’apartés hallucinants, histoire, société, politique, c’est savoureux !
Et puis… et puis… Impossible à résumer, vous dis-je, lisez-le et puis, c’est tout !!!