Quel étrange livre !
L’auteure y dresse le portrait d’une femme humiliée et battue. Alors qu’elle répond au prénom plutôt masculin de Manu, elle est sans réaction devant les violences effroyables qui lui sont faites, solitaire, un zombie mettant chaque jour un pied devant l’autre. Jusqu’au jour où elle part dans sa montagne, son seul refuge, son oxygène, avec son panier pour ramasser des champignons, mais se sentant revivre, elle décide d’y rester et ça dure environ trois mois. Elle se réapproprie alors son corps, sa vie, sans les conventions sociales ou les faux-semblants.
Quand elle entend un lièvre crier sa souffrance, sa patte prise dans les dents d’un piège, elle décide de redescendre da sa montagne.
Le récit s’enrichit alors de sa rencontre avec deux autres femmes, Pascale la flic et Nour l’aide- soignante. Et l’auteure prend encore totalement à contre-pied le lecteur sur les conséquences de ces rencontres.
Ce petit livre pose le problème de la violence faite aux femmes avec une crudité et une originalité remarquables