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10 Jan

Piscines de Luchon : "pas d'échanges constructifs" entre le collectif et le comité de pilotage

 - Catégories :  #Luchon, #piscine, #collectif piscines pour tous, #citoyen, #comité de pilotage, #chambert, #alban rougé, #loisirs, #sport, #éducation, #comminges, #bassin nordique

Piscines de Luchon : "pas d'échanges constructifs" entre le collectif et le comité de pilotage

Je publie ci-après, dans son intégralité, le compte-rendu du Collectif citoyen "Piscines pour tous à Luchon" suite au comité de pilotage du 3 janvier dernier.

A la lecture de ce compte-rendu, j'avoue que les réponses des élus luchonnais aux questions posées par les membres du collectif me laissent "sans voix".

Comment peut-on traiter des citoyennes et citoyens d'une façon aussi légère ?

 

"Le vendredi 3 janvier 2020, le Collectif citoyen "Piscine pour Tous à Luchon" a été convié à une nouvelle réunion à la Mairie de Luchon.

 

Étaient présents M. Ferré, Mme Cau, M. Redonnet, Mme Lapébie, M. Lupiac, M. Laval, M. Laaraj, M. Robinet, M. Christopher Pohl pour le cabinet ADOC, Mme Cottereau (FCPE) ainsi que 5 membres du collectif: Mme Dufor, Mme Chabbal, M. Karnikian, M. Joseph et M. Arnold.

 

Suite à la dernière réunion, le cabinet ADOC a approfondi son évaluation des 2 scénarios retenus et précisé les chiffres à savoir :

 

  1. Rénovation du bassin Chambert + rénovation du bassin Alban Rougé : consolidation technique des bassins et des conduites, réaménagement des vestiaires et de la salle dédiée au personnel à Chambert et réorganisation du flux pour un accès P.M.R., construction de vestiaires extérieurs à Alban Rougé et également réorganisation des espaces, ainsi que déplacement du local technique actuellement en zone inondable. Coût : 7,37 millions d’euros investissement avec un déficit de fonctionnement de 445 000€
  2. Construction d’un complexe aquatique neuf comprenant un bassin intérieur avec 4 couloirs de nage et zone d’apprentissage, ainsi qu’un bassin extérieur avec 4 pistes de pentagliss et une aire de jeux d’eaux, le tout sur le site de la Pique (terrain situé sur la commune de Saint-Mamet) = 8,87 millions d’euros avec un déficit de fonctionnement de 423 000€. A ces chiffres s’ajoute les coûts de réhabilitation des sites Chambert et Rougé.

 

En termes d’exploitation pour le scénario 1 : le bassin Chambert sera ouvert de septembre à mi-juin puis fermera pour l’ouverture du bassin d’été Alban Rougé.

 

Si le scénario 2 est retenu, le nouveau centre aquatique ouvrira ses portes toute l’année et la partie extérieure viendra compléter l’offre couverte sur les mois de juin, juillet, août.

 

Le cabinet ADOC a émis des hypothèses de fréquentation. Il se base sur le bassin de population, à savoir 12.500 habitants à Luchon et aux alentours. Dans le cas du scénario 1, il retient 9.500 entrées pour l’hiver et 23.500 entrées pour l’été. Pour le scénario 2 nous aurions, l’attrait de la nouveauté aidant selon M. Christopher Pohl, 11250 entrées en hiver et 27025 entrées en été.

 

M. Christopher Pohl a ensuite abordé la question des tarifs, la différence chiffrée entre le scénario 1 et le scénario 2 est d’environ 70cts à 1 euro. Par exemple une entrée adulte pour l’établissement Chambert ou Alban Rougé rénovés coûtera 3,50 euros alors qu’une entrée au nouveau centre aquatique sera de 2,80 euros.

 

La question de la consommation énergétique d’eau, gaz et électricité a précédé celle du personnel venue clôturer cette présentation.

 

Selon M. Christopher Pohl il y aurait besoin d’un ETP responsable/ directeur de site, ainsi qu’un tiers temps aux bassins et deux tiers temps administratif. A cela s’ajouteraient 3 ETP pour la surveillance et l’encadrement ainsi que du personnel pour l’accueil et le nettoyage des sites.

 

Bassin sportif nordique ?

 

Suite à cette présentation, les membres du collectif ont souhaité ouvrir le débat sur les choix retenus par la municipalité qui exclut d’emblée la proposition du collectif d’un bassin sportif nordique. Cette solution pourtant, nous l’avons déjà dit, novatrice, économique, écologique, sans concurrence, participerait à l’attractivité et au rayonnement de Luchon. Elle permettrait au bassin extérieur d’être utilisé toute l’année, et remplacerait un investissement très coûteux pour un bassin fermé 10 mois sur 12.

 

Une hypothèse jugée onéreuse par la municipalité tant du point de vue de l’investissement que des frais de fonctionnement.

 

Pour autant, la municipalité n’ayant pas mandaté l’AMO, malgré nos demandes en ce sens, pour étudier cette hypothèse, aucun chiffre précis n’a pu nous être donné.

 

Plusieurs questions ont été posées par le collectif :

 

Le Collectif a contacté différentes collectivités locales ayant eu un projet aquatique ces deux dernières années. Il a pu constater que les élus se sont systématiquement déplacés vers d’autres établissements, afin d’avoir des idées de conception, de choix de matériaux etc...

 

La question a été posée "avez-vous l’intention d’aller voir ce qui se fait ailleurs pour vous en inspirer et en tirer le meilleur pour Luchon?".

 

Réponse des élus: "Les membres du Conseil Municipal ont écarté cette possibilité. Nous savons ce qu’est une piscine."

 

A la question : "Que pensez-vous de la solution provisoire à l’année pour laquelle nous vous avons transmis un devis ?" (cf. publication du 13 décembre sur notre page Facebook).

 

Les membres du conseil nous ont répondu qu’ils "n’avaient rien reçu à ce sujet, ni lu notre proposition en ligne et que c’était hors-sujet par rapport à cette réunion sur l’avenir des piscines à Luchon."

 

Nous avons seulement pu apprendre que la location d’une structure provisoire pour l’été prochain était déjà en projet. (M. Ferré répond pourtant au mail du 8/12, devis en pièce jointe "j’ai bien pris connaissance de votre message, ces sujets seront abordés au prochain COPIL")

 

Face à notre insistance quant à une solution transitoire : " Il nous semble important de réfléchir d’urgence à cette solution provisoire. Nous créons actuellement une génération d’écoliers à Luchon et dans les villages alentours, qui ne peut pas apprendre à nager, et il est impossible pour les enseignants de délivrer l’attestation de savoir-nager, obligatoire en cycle 3. Le petit bassin ne suffit pas, bien sûr, pour les collégiens. Que comptez-vous faire? "

 

Les membres présents du conseil municipal nous ont répondu que "le petit bassin de l’établissement Chambert restait ouvert et à disposition des écoles. Il était désormais de la responsabilité des enseignants d’y amener leurs classes ou non".

 

Ensuite il a été signalé que "les enfants pouvaient aller apprendre à nager ailleurs et que le cycle natation dans le scolaire relève uniquement de l’initiation". (Contrairement à ce que mentionne le décret 9 juillet 2015 sur l’attestation du savoir-nager).

 

Concernant le mode de gestion des activités mises en place ces dernières années sujettes à de nombreux dysfonctionnements, nous avons interrogés les membres sur les changements incessants d’horaires et de personnel pour l’aquagym des seniors, l’interruption de l’aquaclub, avec pourtant plus de 60 licenciés, pour créer une école municipale de natation qui n’a jamais vu le jour. A la question "ne serait-il pas judicieux de laisser la gestion de la piscine à des professionnels, plutôt que de la maintenir en régie ?"

 

Nous avons obtenu pour réponse :

 

"Les adhésions à l’aquaclub étaient en forte baisse, et nous avions une personne qui devait se charger de créer l’école de natation, et n’y a pas réussi ". De plus il nous a été opposé que le problème d’une Délégation de Service Public, "reste que l’exploitant demande ensuite de l’argent à la collectivité pour fonctionner. Dans ce cas, il est préférable de garder les piscines en régie".

 

A la question "Quelle est la prochaine étape ? Quand aura lieu la prochaine réunion ?"

 

Les élus nous signifient qu’il convient "d’assimiler les informations reçues ce jour par le Cabinet ADOC avant de prévoir une nouvelle réunion."

 

Alors que nous souhaitions simplement amener des éléments de réflexion pour enrichir le projet et dans l’intérêt de tous, nous n’avons pas pu entrer dans un échange constructif.

 

Les éléments apportés par ADOC, étaient posés comme indiscutables.

 

Quant au final nous avons interrogé M. Christopher Pohl sur les ratios qu’il a énoncé à tous niveau, nous n’avons pu avoir de détails bien précis hormis que nous partions sur une structure béton avec du carrelage et une chaufferie traditionnelle au gaz ou au bois dans le cadre du scénario 2 pour un nouveau centre aquatique."

 

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La démocratie, ce n'est pas la loi de la majorité, mais la protection de la minorité (Albert Camus)