Piscines de Luchon : la mise au point de Louis Ferré (communiqué)
Voici le communiqué du maire de Luchon, Louis Ferré, qui fait suite au droit de réponse du Collectif citoyen "Une piscine pour tous à Luchon" au quotidien "La Dépêche" (lire ici).
Je tiens à saluer le travail du collectif piscine qui porte un intérêt bien réel à l’avenir de l’activité aquatique sur notre ville. Néanmoins, je m’étonne de certains propos que me sont prêtés à tort et de façon caricaturale, et de la remise en cause du travail et des compétences de notre assistant à maîtrise d’ouvrage, le cabinet Adoc, référence nationale sur le sujet des piscines.
Tout d’abord je tiens à préciser que, contrairement à ce qu’écrit le collectif :
- Notre AMO a bien intégré le contexte touristique de notre territoire puisqu’il prévoit 27 025 entrées en période estivale et 11250 en période hivernale dans son modèle économique, soit bien plus que la meilleure fréquentation constatée avant la fermeture des bassins.
- L’éventualité d’un bassin nordique a bien été étudiée, à notre demande et suite à la suggestion du collectif. Elle figure dans plusieurs scénarios présentés en novembre 2019. Cependant, suite à un vote unanime et auquel ont participé pourtant les membres du collectif présents à la réunion, celui-ci n’a pas été retenu.
- Si j’ai parfaitement conscience de l‘intérêt touristique, éducatif et ludique des espaces aquatiques, l’aspect financier doit être aussi être pris en compte dans une gestion responsable des derniers publics. Il s’agit avant tout de trouver un équilibre qui rend l’opération réalisable et crédible. Il est donc légitime d’intégrer la perte d’exploitation qui est incontournable et évaluée par notre AMO à plus de 400 000€ et elle dépasse les 530 000€ avec un bassin nordique, perte qui serait assumée par les seuls contribuables luchonnais.
Nous sommes tout à fait sensibles aux énergies innovantes et aux dépenses d’énergies (d’où notre interrogation sur l’impact environnemental des bassins nordiques !) et nous envisageons de les intégrer au cahier des charges pour recruter le maître d’œuvre.
Concernant les subventions, il convient de différentier le projet et les travaux car un certain nombre d’études notamment ne sont pas subventionnables et font donc baisser le taux global.
Enfin, concernant la solution provisoire, celle proposée par le collectif ne répond, me semble-t-il, qu’aux périodes hivernales et représentent un coût, si l’on rajoute à la structure les travaux nécessaires, supérieur à 1,5 millions d’euros, sans compter les questions d’urbanisme qu’elle soulève.
Il est temps de sortir des polémiques et des promesse faciles et de traiter avec sérieux et responsabilité ce dossier essentiel, ce que nous faisons depuis le début.
(Photo illustration © Mairie de Luchon)