Aspet. Quatre écrivains en dédicace : entretien avec Céline Denjean (3)
C'est un "mini" Salon du polar qui va se tenir, le samedi 25 juillet prochain à la Maison de la Presse d'Aspet, de 9h30 à 12h30.
A cette occasion, j'ai souhaité m'entretenir avec les quatre auteurs qui seront présents ce jour-là.
Après Céline Servat, et Guillaume Coquery, c'est Céline Denjean auteure de "Double amnésie" publié aux éditions "Marabout" qui répond à mes questions :
"Le cheptel" est votre dernier roman publié. Pouvez-vous résumer pour mes lecteurs son intrigue ?
"Le cheptel" est mon avant-dernier roman publié. Il est suivi de "Double Amnésie".
"Le cheptel" est un thriller construit autour des thèmes de la manipulation mentale de groupe et du trafic d’êtres humains. Il se déroule entre Toulouse et les Pyrénées, comme certains de mes autres romans, puisque j’ai grandi à Bagnères-de-Bigorre avant d’aller vivre à Toulouse.
Parlez-moi de vos autres romans ?
Mon premier polar paru s’appelle "Voulez-vous tuer avec moi ce soir ?" Il met en scène un homme aux apparences banales et à la vie ordinaire – un type dont le monde parlerait en disant que c’est une voisin sans histoire – mais qui dissimule le visage d’un meurtrier...
Mon second polar "La fille de Kali" brosse le portrait d’une femme, tueuse en série, aux passages à l’acte violents. Grâce à une enquête à trois entrées – gendarmes, journaliste, et détective privé – le lecteur va assembler les morceaux du puzzle autour de cette tueuse hors norme…
Vient ensuite "Le cheptel" dont j’ai parlé plus haut.
Et pour finir, "Double Amnésie", un thriller psychologique et intimiste construit autour de mon personnage récurrent, la capitaine de gendarmerie, Éloïse Bouquet.
Dans ce thriller, Éloïse qui a pris une disponibilité, vient en aide à sa sœur jumelle, menacée par un persécuteur inconnu. L’occasion pour les deux sœurs de replonger dans leur passé familial, et de faire la lumière sur certaines zones d’ombre…
Quand écrivez-vous ? Avez-vous un "rituel d’écriture", des horaires ?
J’écris plutôt le matin, quand il fait beau, et indifféremment les jours gris, maussades. Je n’ai pas de rituel, sauf à considérer l’absorption considérable de café comme tel !
Pouvez-vous me dire comment l'écriture est née chez vous ?
J’ai toujours écrit : cahiers intimes, lettres, poèmes, réflexions… Mais c’est une chose d’écrire pour soi, et une autre d’écrire pour être lue… Il m’aura fallu de nombreuses années pour dépasser mes craintes et mon inhibition, et me jeter à l’eau !
Que représente l'écriture pour vous ?
Ma raison d’être… La fenêtre par laquelle j’observe et je digère le monde. Je n’imagine pas ma vie sans écrire.
Avez-vous un prochain roman en cours ?
Mon prochain roman "Le cercle des mensonges", à paraître en janvier 2021, est terminé depuis plusieurs mois. Et bien-sûr, j’ai déjà largement entamé la rédaction de celui qui suivra !
Comment vous vient les intrigues de vos romans ?
Mes intrigues naissent de thèmes ou de sujets qui m’interpellent, me dérangent, me questionnent… Là, je me demande comment je pourrais les exploiter, me les approprier dans le cadre d’une intrigue de roman noir. Si je sens que je tiens quelque chose, je commence à imaginer une ou des histoires, et à tisser ma toile. Je peux alors me lancer dans l’écriture, sachant que certaines idées me viennent au fil de l’eau.
Que vous apporte la rencontre avec vos lecteurs lors des séances de dédicace ?
Ce sont de chouettes moments, pleins d’humanité, d’échanges sincères, à brûle-pourpoint… et je me prête facilement au jeu des questions-réponses avec les lecteurs.
Ceux qui me découvrent peuvent ainsi se faire une idée plus précise de mon univers, de mes romans.
Ceux qui m’ont déjà lu viennent pour partager leurs ressentis de lecture, et discuter autour de la manière dont je construis mes intrigues… (D’ailleurs, très souvent, ils me posent une même question "Mais comment quelqu’un d’aussi sympa et souriant que vous a-t-il pu imaginer une histoire aussi dingue, aussi tordue ?" C’est plutôt drôle !)
Comment s'est passée la période de confinement ?
Pour ce qui me concerne, je me suis dit chaque jour que j’avais une chance inouïe : je vivais un confinement privilégié au pied des Pyrénées, avec un grand jardin, de l’espace… J’estimais que je n’avais pas à me plaindre, en comparaison de toutes ces familles enfermées H24 en appartement sans extérieur !
Evidemment, cette pandémie a renforcé mes questions sur l’être humain et la société : modes de fonctionnement et de consommation, économie mondialisée, empreinte humaine dans l’écosystème, recherches biologiques, système se soins, protection sociale, qualité de vie… Quand un virus fait le tour du monde en quelques mois, il y a de quoi s’interroger sur toutes ces réalités !
Quels livres allez-vous amenez pour vos prochaines vacances ?
Aucune idée ! J’achète mes bouquins sur une impulsion ou sur conseil d’amis. Je ne prévois absolument pas ce genre de choses… Et, ma pile à lire est suffisamment haute pour que j’aie l’embarras du choix !
Pouvez-vous vous présenter à mes lecteurs ?
J’aime le café. J’aime lire. J’aime faire la fête, m’amuser, m’immerger dans les ambiances de groupe… et parallèlement, j’aime aussi être seule, pouvoir réfléchir tranquillement, rêver à mon aise...
Aux dires de mon entourage, j’ai un tempérament vif et un grand sens de l’humour.
Je m’intéresse aux gens, à leurs vies, à la manière dont ils pensent et fonctionnent.
Mais le meilleur moyen de se faire une idée de moi est encore de venir me rencontrer !