Christian Louis en dédicace à Gourdan-Polignan : entretien avec l'auteur Commingeois
L'auteur Commingeois Christian Louis est un habitué de mon blog. Si vous souhaitez le rencontrer et découvrir son univers, il sera présent toute la journée de samedi, à l'Espace Librairie du Super-U de Gourdan-Polignan pour une séance de dédicace. Il répond à mes questions :
Le temps du déconfinement est donc arrivé pour vous. Vous reprenez le chemin des dédicaces. Comment s'est déroulé cette longue période de confinement pour vous ?
Elle fut rythmée par le plaisir de l’écriture en bordure de ma forêt. Tous les matins, j’ai retrouvé les personnages du roman policier historique que j’écris. Je reprends les personnages de "L’assassinat de Saint-Béat", avant le meurtre de Bertrand de Fondeville. Je me régale. J’avais enquêté, avant le confinement, sur un meurtre commis en Comminges avant la Révolution. J’avais pu collecter des archives avant d’être coincé face au Pyrénées. J’ai eu recours aux documents numérisés.
J’ai apprécié le retour au calme d’antan, c’est à dire sans le bruit permanent des avions qui se sont donnés, depuis deux ans, rendez-vous dans un couloir aérien plus bas qu’avant et qui passent par les Pyrénées Centrales. Retrouver le chant des oiseaux.
Il m’a manqué la possibilité de monter dans ma grange de Barousse pour écrire aussi en milieu de forêt.
Je ne suis pas lecteur de polar ou de thrillers. Mais, suite à ma rencontre à Luchon avec Bernard Minier où nous étions invités tous deux, j’ai "testé" Glacé. Un régal. Pendant le confinement, j’ai lu, je pense, tous ses romans. Un vrai plaisir. J’ai bien sûr continué à explorer Modiano, Marguerite Duras, Paul Auster...
Le confinement a été l’occasion, pour souffler de l’écriture, de cuisiner, de confectionner des assiettes goûteuses et esthétiques et de me lancer dans le jardinage.
De très nombreux salons littéraires ont été annulés en raison de la crise sanitaire. Cela doit vous pénaliser particulièrement, dans la mesure où vous êtes un adepte de ces manifestations et de ces rencontres avec votre public.
Vous avez raison. L’écriture est un acte solitaire, un face à face avec le flot de son imagination qui se traduit en mots, en phrases qu’il faut canaliser pour en tirer la puissance. Et puis, après cet auto-confinement, le livre sort. J’ai le privilège de ne pas attendre l’éventuel accord d’un éditeur. Mes manuscrits futurs sont déjà sollicités par plusieurs maisons d’édition. C’est un confort appréciable, mais un risque aussi que je mesure justement dans la rigueur de l’écriture.
Enfin, l’objet livre nait. Un beau moment de joie partagée avec l’éditeur, d’abord.
Et puis, vient l’échange avec le lecteur. J’ai la chance de recevoir en retour, des mots, mails, posts, très sympathiques des lecteurs. Je suis heureux de leur avoir fait plaisir, de voir qu’ils recommandent mes romans à d’autres lecteurs. C’est donc une joie pour moi de discuter avec eux lors des salons du livre et des séances de dédicace en librairies. Beaucoup me racontent leur plaisir, me parlent des personnages, me demandent des précisions qui montrent à quel point ils ont plongé dans l’histoire. Avec beaucoup d’entre-eux, des liens se sont tissés par delà la distance géographique. C’est formidable. Souvent, la discussion se clôture par le "Et le prochain ?"
Plusieurs lecteurs m’ont dit venir ce samedi à Gourdan-Polignan. J’en suis très content.
Vous allez donc samedi retrouver vos lecteurs au "Super U" de Gourdan-Polignan. Vous y restez la journée. Un véritable marathon ?
J’aime cela. On ne voit pas le temps passer. Chaque lecteur vient avec son univers, sa façon de lire le roman. Souvent, l’histoire dérive sur certaines idées véhiculées par le récit. Tout ceci est très enrichissant. Je suis un homme qui regarde le monde et les humains se débattre avec le réel. Ces rencontres sont fécondes. Et puis, surtout, je ressente cette sympathie non dissimulée par les lecteurs. Je déteste la violence dans les relations humaines. Cette détestation court en filigrane de mes romans. J’apprécie d’autant plus ces moments d’échange calmes loin des polémiques qui agitent des esprits enfiévrés. Samedi sera donc un marathon bien agréable.
Avez-vous d'autres dates de dédicace dans la région ?
Samedi 11 juillet je serai à Aspet. Lundi 20 juillet à Mirepoix en Ariège. Les autres dates sont encore fonction de l’évolution de la situation sanitaire du pays.
Pouvez-vous raconter à mes lecteurs l'histoire de votre dernier polar "Balade mortelle dans les Pyrénées" ?
Charles Despierres, professeur au lycée de Saint-Tarin, petite sous-préfecture face aux Pyrénées, est retrouvé mort dans son jardin. Meurtre, d’après le légiste et le Parquet. Blandine Pujol, major au commissariat, est chargée de l’enquête. Elle est secondée hors procédure, par un journaliste parisien, Vincent Darbon, qui rentre dans la ville de son enfance.
L’enquête nous fait visiter les coulisses (imaginaires, bien sûr) d’une petite ville, ainsi qu’un territoire, des villages dont certains de la vallée de Luchon.
Randonnées en montagne, refuge, rue de villages, réunion d’association de Saint-Tarin, audience au Tribunal… on se promène à la recherche du, ou de la, ou des assassins…
Les lieux de cette histoire sont réels, comme un décor en extérieur. Les personnages sont imaginaires. Toute ressemblance avec des faits réels serait de pure coïncidence. Espérons-le en tout cas, car sinon, le danger roderait en notre beau Comminges.
Du côté pratique :
Christian Louis dédicace son roman "Balade mortelle dans les Pyrénées" publié aux éditions TDO, ce samedi 4 juillet, de 9h à 17h, à l'Espace Librairie du Super U à Gourdan-Polignan.
Christian Louis sur mon blog :
- Polar dans les Pyrénées avec l'auteur Christian Louis (cliquez ici)
- L'assassinat de Saint-Béat, un polar au 18ème siècle (cliquez ici)
- Festival TV de Luchon : Christian Louis en dédicace (cliquez ici)
- Quiz : questions à Christian Louis (cliquez ici)