Pour Luchon-Superbagnères, Le Mourtis et Bourg d'Oueil... 567.000€ d’assurance neige
82 sociétés de remontées mécaniques en France vont recevoir 5,15 millions d'euros de l'assurance neige "Nivalliance" créée par Domaines Skiables de France (DSF), dont près d'un million d'euros pour les stations des Pyrénées. La moitié de ce montant, 567.000€, allant aux stations de Luchon-Superbagnères, Le Mourtis et Bourg d'Oueil, gérées par Haute-Garonne Montagne, rapporte le quotidien "La Nouvelle République des Pyrénées".
Trois stations de basse-altitude particulièrement impactées cette saison par le manque criant de neige dans les Pyrénées.
Voici ci-après le communiqué de presse de Domaines Skiables de France :
Montagne : Les domaines skiables français solidaires les uns des autres face aux aléas climatiques.
Créée en 2001 par Domaines Skiables de France, la police d’assurance contre les aléas climatiques nommée "Nivalliance" a pour but de limiter les conséquences financières des accidents d’enneigement pour les domaines skiables français.
Cette année, grâce à ce dispositif de solidarité, plus de cinq millions d’euros vont pouvoir être versés à 82 sociétés de remontées mécaniques pour les aider à faire face aux aléas climatiques.
Depuis 20 ans, la chambre professionnelle des opérateurs de domaines skiables a organisé une solidarité entre stations de ski en créant via "Nivalliance" : une assurance des aléas d’exploitation.
C’est une démarche de solidarité des grandes stations vis-à-vis des plus petites, davantage touchées par les aléas du réchauffement climatique car situées plus bas en altitude. Si les cotisations sont calculées proportionnellement au chiffre d’affaires de chaque exploitant, le seuil de déclenchement des indemnités est d’autant plus bas que le chiffre d’affaires des sociétés d’exploitation adhérentes est peu élevé.
Ce dispositif de solidarité entre grands, moyens et petits domaines skiables est unique au monde.
A ce jour seule la France dispose d’un tel dispositif de soutien et aucune autre profession en France ne l’a fait.
Au cours de l’hiver 2019/2020, l’enneigement a été très faible dans le massif vosgien, le massif central, le massif du Jura, et en basse altitude dans les Pyrénées et les Alpes.
Dans ces stations, ce n’est pas la crise sanitaire qui a perturbé la saison, c’est avant tout le manque de neige qui a sévit dès le mois de décembre. Bien que "Nivalliance" couvre tous types de baisse de recettes, la crise sanitaire n’a eu qu’un impact relatif sur les indemnisations versées.
En effet, la crise sanitaire ayant surtout impacté les plus grandes stations, elles ne rentrent pas dans le mécanisme d’indemnisation Nivalliance en raison des paramètres d’indemnisation.
Pour cet hiver, 82 sociétés de remontées mécaniques vont donc bénéficier de la police d’assurance "Nivalliance", dont DSF est le souscripteur, pour un montant total de 5,15 millions d’euros.
Le Massif Central et le Massif des Vosges, qui représentent chacun 1% du chiffre d’affaires des remontées mécaniques en France, représentent chacun un quart du montant total de l’indemnisation.
Le reste est ventilé sur les autres massifs.
Chiffres clés
- Indemnisations : comprises entre 99 € et 821.000 €
- Indemnisation moyenne : 81.700€
- Nombre de stations indemnisables : 82
- Le chiffre d’affaires moyen des domaines skiables indemnisés est de 1,2 M €
- Le chiffre d’affaires des domaines skiables indemnisés se situe entre 2.400 € et 7.700.000€
- La part du chiffre d’affaires des stations indemnisées dans le CA national est inférieure à 10%
- Dans la majorité des cas, l’indemnisation est de l’ordre de 10% du CA annuel de l’exploitant.
En France, l’activité économique des 250 domaines skiables représente 120.000 emplois directs et indirects localisés dans les villages et vallées de montagne, une place dans le top trois mondial des destinations touristiques de montagne avec 55 millions de journées-skieur, 2 milliards d’euros dans la balance commerciale française et 334 millions d’euros d’investissements annuels.