L'auteur Commingeois Vincent Martorell me parle de son dernier roman "Les Routes de l'Exil"
Quand j'ai créé "Luchon Mag" en juillet 2014, Vincent Martorell a été le premier écrivain Commingeois que j'ai rencontré. Je me souviens encore de cette longue discussion informelle que nous avions eu à la terrasse du "Bocage" sur l'allée d'Etigny... J'ai poursuivi mes rencontres avec Vincent, mais d'une manière virtuelle, tant sur mon ancien site d'info que sur ce blog. Début janvier 2021, il publie un nouveau roman "important pour lui", lui, fils et petit-fils d'immigré.
Vincent répond à mes questions :
Voilà plusieurs mois que vous étiez quasiment absent de Facebook... Ce retrait volontaire a donc "accouché" de votre nouveau roman "Les Routes de l'Exil" qui sortira début janvier. Pouvons-nous connaître les raisons de ce "retrait" des réseaux sociaux ? Des réseaux sociaux peut-être trop captifs de notre quotidien...
Parfois, il est bon de prendre un peu de recul, que ce soit dans la vie de tous les jours comme avec les réseaux sociaux. Concernant ce nouveau roman, il n’y a pas de corrélation. J’avais juste besoin de retrouver un nouveau souffle.
Comment pouvez-vous résumer le sujet de votre nouveau roman ?
Les routes de l'exil, est un roman important pour moi, fils et petit-fils d’immigré, je souhaitais prendre à bras le corps ce sujet. Il évoque les destins croisés de quatre personnages, confrontés à différentes formes d’exils.
Vous nous en dites plus ?
Leila, jeune fille Marocaine, par sa mère, et Française par son père est contrainte de quitter sa terre d’adoption pour aller vivre sur sa terre natale qui est pour elle quasiment une "Terra Incognita". Maurice, vieil homme vit seul dans la cité, prisonnier de son âge et qui subit son exil intérieur. Sialé, jeune africain qui rêve de passer en France, puis en Angleterre pour gagner enfin fièrement sa vie. Enfin Maria-Florencia qui se souvient comment il y a soixante ans elle a franchi les Pyrénées pour fuir le régime de son pays. Ce roman aborde différentes formes de l’exil, sous la contrainte ou celle qu’impose, la misère, l’absurdité d’une décision administrative, l’opposition à une dictature, mais aussi l’isolement et la claustration sur soi.
Comment s'est passé ce deuxième confinement ?
Comme le premier contraint et forcé, et curieusement il n’a pas favorisé l’écriture, étonnant non ?
Comment vivez-vous l'impossibilité de rencontrer actuellement vos lecteurs ?
Pas bien, évidement, mais je suis quelqu’un d’optimiste, et nous nous retrouverons avec encore plus de plaisir.
Un prochain roman en cours ?
Oui, il s’agit de la suite de "La belle endormie", paru il y a quelques années. Dans "L’adieu aux larmes", on retrouve le personnage principal, Philippe, dix ans après, qui durant un voyage à Rome, va retrouver ce qui fait le sel de la vie : l’amour. Il devrait être disponible l’été prochain.