Pyrénées : un groupuscule anti-ours serait à l'origine de l'empoisonnement mortel de Cachou
Jeudi, la juge du tribunal de Vielha a levé partiellement le secret de l'enquête sur la mort de l'ours Cachou, en avril dernier (lire ici).
Dans le cadre de cette enquête ouverte pour "crime contre la faune sauvage", quinze personnes ont été entendues comme témoins et six autres font l'objet d'investigations de la justice.
Le quotidien espagnol "La Vanguardia" révèle que les suspects faisaient partie d'un groupe WhatsApp de 145 individus, surnommé "Platform antioso" (Plateforme anti-ours).
Un groupe qui aurait fomenté un complot pour mettre fin à la présence des ours dans les Pyrénées.
"La Vanguardia" précise également que la personne qui co-gérait cette "plateforme anti-ours" avait "récemment occupé une responsabilité très importante au Consell d'Aran et continue d'occuper des postes aujourd'hui dans la politique locale et régionale au nom de l'un des partis ayant le plus grand poids à Aran..." et avait indiqué en public, à plusieurs reprises sa volonté de tuer l'ours Cachou à l'anti-gel.
Il s'agirait d'un ancien conseiller général du Val d'Aran, selon le quotidien catalan "Segre".
Pour rappel, l'ours Cachou a été retrouvé mort, le 9 avril dernier, au pied d'une barre rocheuse à Les en Val d'Aran (lire ici). Dans un premier temps, le Conseil général d'Aran avait privilégié la thèse d'une chute de Cachou suite à un combat entre ours... avant que l'autopsie ne révèle que le plantigrade avait été empoisonné à l'anti-gel. De l'anti-gel retrouvé à Les, au domicile d'un agent de l'environnement au Conseil général d'Aran, seule personne à être actuellement poursuivie dans cette affaire.
Le quotidien régional "Sud Ouest" précise dans son édition de ce samedi que la ministre de la Transition écologique, sollicitée à plusieurs reprises, n'a pas souhaité réagir sur ce sujet...