Haute-Garonne : la préfecture interdit une manif féministe "non mixte" à Toulouse
Par arrêté en date du 4 mars 2021, la préfecture de Haute-Garonne a interdit la "Marche de nuit non mixte" qui devait avoir lieu, vendredi, à Toulouse, à l'appel d'un collectif féministe, une demi-heure avant le couvre-feu, sur le thème "Reprenons la rue à 17h30".
Communiqué de presse de la Préfecture de Haute-Garonne :
Compte-tenu de l’absence de déclaration ne permettant pas de garantir le respect des consignes sanitaires en vigueur sur tout le territoire national alors que le taux d’incidence départemental est en nette progression (taux d’incidence de 230,6 pour 100 000 habitants en Haute-Garonne et 228,8 pour la commune de Toulouse), des troubles à l’ordre public survenus lors des manifestations des samedis 28 novembre, 5, 12, 19 décembre 2020 et 9, 30 janvier 2021 et qui pourraient se reproduire lors du rassemblement du vendredi 5 mars 2021 à Toulouse, à partir de 17h30 à la place Esquirol et se prolonger ensuite dans l’hyper centre-ville de Toulouse démontre la volonté de ne pas respecter le couvre feu mis en place au niveau national à partir de 18h00 par le décret n° 2020-1310 du 29 octobre 2020 modifié, y compris en ayant recours à des actions violentes, Étienne Guyot, préfet de la région Occitanie, préfet de la Haute-Garonne, a décidé d’interdire le rassemblement revendicatif 'Marche de nuit non mixte' sur le thème 'Reprenons la rue à 17h30' le vendredi 5 mars 2021 à Toulouse.
Parmi les mesures de prévention, l’alerte commerçant sera utilisée pour informer les gérants.
Il est en outre recommandé de prendre toutes les mesures de précautions utiles, en particulier d’enlever tout objet susceptible d’être utilisé à mauvais escient (pots de fleurs, objets décoratifs…)
Toute manifestation ou rassemblement occasionnant des troubles à l’ordre public donnera lieu à une dispersion immédiate par les forces de l’ordre et à l’interpellation des éventuels auteurs d’actes de violence.
Compte tenu des troubles à l’ordre public survenus lors des manifestations précédentes, le dispositif encadrant la manifestation a été substantiellement renforcé par des forces mobiles afin d’assurer la sécurité des personnes et des biens.
Toute personne participant à ces manifestations s’exposera à une contravention de 4° classe, soit 135 € d’amende.
Les organisateurs s’exposeront à six mois d’emprisonnement et 7.500 euros d’amende.
Les dispositions de la loi du 10 avril 2019 visant à renforcer et garantir le maintien de l’ordre public lors des manifestations seront appliquées.
Pour rappel, de manière générale il est systématiquement demandé aux organisateurs de prévoir leurs manifestations d’importance en dehors de l’hypercentre, en particulier les samedis en raison d’une affluence importante dans les rues commerçantes du centre-ville de Toulouse, l'affluence et la topographie des rues du centre-ville ne permettant pas d’assurer la sécurité des personnes (manifestants et particuliers) en cas de manifestation.