Samuel Paty, prof décapité... pour un mensonge
Samuel Paty, 47 ans, était professeur d’histoire-géographie, dans un collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). Le 16 octobre dernier il a été décapité, près de son établissement, par Abdoullakh Anzorov (lire ici).
A l’origine de cet acte terroriste, une collégienne, âgée de 13 ans, qui accusait le professeur d’avoir montré durant ses cours les caricatures de Mahomet publiés par l’hebdomadaire Charlie Hebdo, en plein procès des attentats du 7 et 9 janvier 2015, et d’avoir proposé aux élèves musulmans de sortir de la classe.
Une mobilisation islamiste avait alors suivi les accusations de cette élève avec les conséquences terribles que l’on sait : l’assassinat de Samuel Paty !
Mais voilà, selon le quotidien "Le Parisien" et "France Info", la collégienne était absente des cours de Samuel Paty au moment des faits. Lors de sa garde à vue, elle a avoué aux enquêteurs avoir menti.
"Je n'étais pas là le jour des caricatures", a finalement expliqué fin novembre aux enquêteurs la collégienne, révèle "Le Parisien".
Et pour cause, elle avait été exclue du collège pour absentéisme… et avait peur des réactions de son père.
Depuis le 25 novembre, elle est mise en examen pour "dénonciation calomnieuse".
Sur la base du témoignage de sa fille, Brahim Chnina avait porté plainte contre Samuel Paty et lancé une virulente campagne sur les réseaux sociaux avec l’aide d’un militant islamiste, Abdelhakim Sefrioui.
Les deux hommes ont été mis en examen pour "complicité d’assassinat" et placés en détention provisoire.