Comminges : tags antisémites sur une oeuvre d'art, les salopards ne sont jamais très loin...
Dans le climat antisémite que connaît la France depuis plusieurs semaines, on pourra inscrire, hélas, ce nouvel acte, commis sur une oeuvre d'art contemporaine, à Saint-Bertrand-de-Comminges, en Haute-Garonne.
Ainsi la sculpture "Les trois beaux ballons" de Philippe Berry, exposée sur la terrasse nord de la cathédrale de Saint-Bertrand-de-Comminges, a été dégradée par des croix gammées, des Etoiles de David et l'interrogation "QUI ?".
Le slogan "Mais Qui ?" est apparu à la suite d'un entretien accordé à Daniel Delawarde, par la chaîne CNews, en juin dernier. C'est l'un des signataires d'une tribune évoquant "le délitement" de la France publiée par l'hebdomadaire d'extrême-droite "Valeurs actuelles". À la question "qui contrôle la "meute médiatique ? ", il avait répondu "la communauté que vous connaissez bien", sous entendant la communauté juive, avant d'être coupé par le présentateur Jean-Marc Morandini.
Le Conseil départemental de la Haute-Garonne, propriétaire de l'oeuvre d'art vandalisée a déposé plainte.
Réaction de Georges Méric, président du Conseil Départemental de la Haute-Garonne :
"Je condamne fermement cet acte choquant qui utilise les symboles nazis qui n'ont pas leur place dans notre démocratie. Le climat délétère que l'on voit s'installer depuis plusieurs semaines est intolérable et va à l'encontre du débat apaisé, indispensable pour dépasser cette crise et garantir la cohésion de notre Nation".
Pour rappel, samedi dernier, lors d'une nouvelle manifestation des anti-pass sanitaire, une enseignante avait brandi à Metz (Moselle) une pancarte antisémite où l'on pouvait lire les noms de plusieurs responsables politiques, hommes d'affaires et intellectuels, dont la plupart sont juifs, avec le slogan "Mais Qui ?".
Cette manifestante d'extrême-droite, qui a fait ses classes au sein du Front national de Marine Le Pen sera jugée en septembre prochain pour "provocation publique à la haine raciale".