L'enseignante et ex-candidate d'extrême-droite défile avec une pancarte antisémite et explique qu'elle voulait "dénoncer les puissants"
On l'a vu défiler à Metz, le 7 août dernier, avec une pancarte antisémite, lors d'une manifestation anti-passe sanitaire. Cassandre Fristot, enseignante remplaçante d'Allemand, âgée de 33 ans, et ex-candidate FN aux législatives de 2012, est jugée ce mercredi à Metz pour "provocation publique à la haine raciale".
Selon "France Inter", lors de sa garde à vue, elle a "assuré ne pas comprendre ce qui lui était reproché" et nié tout antisémitisme...
Elle voulait, selon ses dires, protester contre la politique sanitaire du gouvernement avec cette pancarte où on pouvait lire les noms de plusieurs responsables politiques, intellectuels et hommes d'affaires : Rothschild, Fabius, Attali, Buzyn, Véran, Attal, Macron, Salomon, Soros, Drahi, BHL... et au milieu, en lettres rouges et surmontée de cornes, l'interrogation "Mais qui ?", et en blanc, une autre mention : "traîtres".
Ce "Mais qui" étant devenu le nouveau slogan des milieux antisémites, rappelle "France Inter".
Pour Simon Burkatzki, avocat au barreau de Strasbourg et conseil de la Licra, partie civile au procès, "Cassandre Fristot a choisi des personnes qui pour la plupart sont juives. En quoi Soros ou Rothschild ont-ils un lien avec la politique sanitaire en France ? Aucun ! Ces personnes ont été choisies parce que juives. Lorsqu'on les qualifie de "traitres", il y a une provocation à l'égard d'un groupe social identifiable et identifié, à savoir les personnes d'origine ou de confession juive" et de poursuivre : "elle aurait pu écrire nom du premier ministre, Castex. Elle ne l'a pas fait." (France Inter)
Elle encourt un an d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende.