Comminges : prison ferme pour huit passeurs de clandestins
En septembre, huit passeurs ont été interpellés par la police aux frontières de Toulouse, à Melles et au péage de Lestelle, sur l’A64.
Dans un communiqué de presse, la préfecture de la Haute-Garonne précise que "depuis plusieurs mois la police aux frontières de Toulouse effectue et coordonne, sous l'autorité du Parquet de Saint-Gaudens, des contrôles fixes et mobiles sur l'ensemble de la zone frontalière afin de détecter, en partenariat avec la Gendarmerie Nationale et les Douanes, tout flux migratoire. Dans ce cadre, une légère hausse du nombre de passeurs interpellés a été détectée durant l'été 2021, notamment en provenance de la province de Lérida (Espagne). Ceci a conduit la police aux frontières de Toulouse à intensifier ses contrôles sur zone, dans le cadre de réquisitions délivrées par le Parquet de Saint-Gaudens, qui a insisté par ailleurs sur son intention d'apporter une réponse pénale très ferme et rapide en cas d'interpellations de nouveaux passeurs."
Les huit passeurs algériens interpellés en septembre, étaient titulaires de titres de séjours espagnols, et "tentaient isolément ou à plusieurs reprises de faire pénétrer illégalement en France une trentaine de migrants, pour la plupart de nationalité algérienne, récemment débarqués sur les côtes espagnoles. Les migrants interceptés étaient non autorisés à pénétrer sur le territoire et étaient réadmis en Espagne, tandis que les 8 passeurs ont été placés en garde à vue par les effectifs de la police aux frontières de Toulouse de Toulouse et leurs véhicules saisis. Les investigations diligentés en flagrant délit par la police aux frontières de Toulouse permettaient d'imputer à chaque mis en cause de nombreux autres passages sur divers points frontaliers, les tarifs variant de 200 à 500 euros par passagers pour un trajet généralement effectué entre Lérida et la gare SNCF de Toulouse Matabiau" indique la préfecture de Haute-Garonne.
Déférés au parquet de Saint-Gaudens, les huit passeurs ont été jugés en comparution immédiate. Ils ont été condamnés à des peines d'emprisonnement ferme, allant de 4 mois à 1 an, avec placement immédiat en détention à la Maison d'arrêt de Seysses.
"Tous ont fait l'objet de peines complémentaires de 2 ans ou 3 ans d'interdiction du Territoire Français. Les saisies de 7 véhicules et de plus de 7200 euros ont également été définitivement confirmées à l'audience."
La préfecture de Haute-Garonne indique dans son communiqué que "de nombreuses autres opérations de contrôle sont d'ores et déjà programmées et le dispositif sera maintenu ou intensifié autant que cela sera nécessaire".