Désert médical : un médecin prêt à s'installer dans une commune moyennant des conditions... indécentes !
David Legouet, maire de Barneville-Carteret, dans la Manche, n'en revient toujours pas... Et on le comprend !
Face au désert médical de son territoire, le conseil municipal a budgété 6.000 euros pour attirer un médecin dans sa station balnéaire.
Quelle ne fut pas la surprise du premier magistrat, quand, en ouvrant un mail, il a découvert les prétentions honteuses d'un candidat médecin, installé en région francilienne, comme le rapporte le quotidien national "Aujourd'hui-En France" :
"Je peux venir dans votre commune, mais à cinq conditions :
- Une prime d'installation
- Un logement
- Une voiture de fonction
- Un terrain constructible
- Un salaire d'au moins 6.770 euros après impôts."
Pour le maire, il s'agit ni plus ni moins qu'une "véritable prise d'otage".
"J'ai 30 familles ici qui attendent un logement social et il faudrait que je leur explique que j'en ai trouvé un gratuit pour un médecin qui gagne 6 ou 7 fois le Smic ! Il est hors de question qu'on cède un centime d'argent public..." (Le Parisien).
Autant dire que ce candidat-médecin ne doit même plus se souvenir qu'un jour, en sortant de la fac, il a prêté serment... ce fameux serment d'Hippocrate dont cette phrase :
Je donnerai mes soins à l’indigent et à quiconque me les demandera. Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire.
Le serment d'Hippocrate
“Au moment d’être admis(e) à exercer la médecine, je promets et je jure d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité.
Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux.
Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J’interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l’humanité.
J’informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences.
Je ne tromperai jamais leur confiance et n’exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances pour forcer les consciences.
Je donnerai mes soins à l’indigent et à quiconque me les demandera. Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire.
Admis(e) dans l’intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés. Reçu(e) à l’intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne servira pas à corrompre les moeurs.
Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément.
Je préserverai l’indépendance nécessaire à l’accomplissement de ma mission.
Je n’entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront demandés.
J’apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu’à leurs familles dans l’adversité.
Que les hommes et mes confrères m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ; que je sois déshonoré(e) et méprisé(e) si j’y manque.