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11 May

#Législatives2022. Taha Bouhafs accusé de violences sexuelles, "La France Insoumise" ouvre une enquête interne

Publié par Paul Tian  - Catégories :  #Législatives2022, #Politique, #TahaBouhafs, #LFI, #NUPES, #violences sexuelles, #harcèlement, #enquête, #Jean-Luc Mélenchon, #Alexis Corbière, #société, #MeToo

(Photo : Twitter @Taha Bouhafs)

(Photo : Twitter @Taha Bouhafs)

Dans un communiqué publié sur son Twitter, le candidat controversé Taha Bouhafs a annoncé qu'il ne se présenterait pas dans la 14e circonscription du Rhône, celle de Vénissieux (lire ici). Le journaliste et militant était pressenti dans cette circonscription pour représenter "La France Insoumise" sous l'étiquette de la NUPES.

Taha Bouhafs avait évoqué dans son communiqué une "tempête d’attaques sans précédent".

A la suite de ce retrait, le leader de "La France Insoumise", Jean-Luc Mélenchon, avait publié sur Twitter :

"Taha Bouhafs retire sa candidature aux législatives. Une meute s'est acharnée contre lui. À 25 ans c'est lourd de vivre avec des menaces de mort et des mises en cause publiques quotidiennes. Je m'en veux de ne pas avoir su le réconforter autant que nécessaire."

De son côté, le député LFI de Seine-Saint-Denis, Alexis Corbière avait jugé sur "France Info" que "nombre d'arguments" qui ont été utilisés contre Taha Bouhafs ont été "scandaleux".

Mais voilà que ce mercredi, on apprend que "La France Insoumise" aurait lancé une enquête interne contre le journaliste-militant, visé par des accusations de violences sexuelles et de harcèlement.

Selon "BFM-TV", ces accusations sont remontées jusqu'à Jean-Luc Mélenchon, qui, dimanche soir, aurait décidé de mettre fin à la candidature de Taha Bouhafs. 

Toujours selon "BFM-TV" "au moins trois personnes ont témoigné contre lui, l’accusant de harcèlement sexuel et de violences sexuelles". Aucune plainte n'aurait pour le moment été déposée.

Depuis l'annonce de cette info par "BFM-TV", plusieurs personnalités politiques qui avaient annoncé leur soutien à Taha Bouhafs, ont subitement décidé... de supprimer leurs messages sur les réseaux sociaux.

Mais bon, comme très souvent, ils vont réapparaître rapidement sur les mêmes réseaux sociaux, car il y a toujours des petits futés qui manient avec brio les captures d'écran...

MISE À JOUR À 17h

Communiqué du Comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles de La France Insoumise

"Suite aux publications de Mediapart et BFM concernant des accusations à l’encontre de Taha Bouhafs nous tenons à préciser les éléments suivants :

Le comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles, mis en place au sein de la France insoumise, a bien été saisi le samedi 7 mai d’un témoignage relatant des faits supposés de violences sexuelles reprochées à Taha Bouhafs.

Sur cette base, vu l’urgence de la situation, une procédure a été enclenchée immédiatement au sein de la France insoumise. Dans ce cadre, Taha Bouhafs a été confronté aux accusations dont il faisait l’objet ce lundi 9 mai.

Il lui a été signifié qu’en raison de la gravité des faits supposés, par principe de précaution, et conformément aux textes définissant les principes du mouvement, la France insoumise pouvait être amenée à ne pas l’investir.

Après cette confrontation et avant même la fin de notre procédure interne, Taha Bouhafs a fait le choix de renoncer de lui même à l’investiture pour les élections législatives.

Suite à ce retrait, le travail du comité de suivi se poursuit pour accompagner et orienter vers les structures adaptées les femmes qui ont parlé. Il se tient à disposition pour recevoir les éventuels témoignages d’autres femmes.

Conformément au souhait exprimé par l’auteure du témoignage, et dans le respect des règles de confidentialité auxquelles s’astreint le comité de suivi, aucune information n’a été rendue publique par nos soins.

C’est la publication d’informations dans la presse qui nous conduit aujourd’hui à nous exprimer publiquement dans un souci de transparence et dans le respect du principe de présomption d’innocence sur les méthodes mises en œuvre au sein de la France insoumise pour prendre en compte la parole des femmes et faire face au fléau des violences sexistes et sexuelles."

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La démocratie, ce n'est pas la loi de la majorité, mais la protection de la minorité (Albert Camus)