#Législatives2022. Mes questions à Annabelle Fauvernier, candidate soutenue par les écologistes et les insoumis en Comminges-Savès
Dimanche a lieu le premier tour des élections législatives. Dans la 8e circonscription de la Haute-Garonne, celle du Comminges-Savès, pas moins de onze candidats se présentent aux suffrages des électeurs et électrices. J'ai choisi de donner la parole à plusieurs d'entre eux/elles...
Quatrième et dernière candidate à s'exprimer sur mon blog, Annabelle Fauvernier qui, si elle n'a pas l'investiture officielle de la NUPES a le soutien des écologistes (EELV), des Insoumis (LFI) et de Génération.s :
La 8e circonscription de la Haute-Garonne est un cas (quasiment) unique en France avec deux candidats qui se “revendiquent” de la NUPES. Il y a, le député socialiste sortant, Joël Aviragnet, qui dans un premier temps a eu l'investiture de la NUPES et qui a pour directrice de campagne, la présidente de la région Occitanie, Carole Delga, farouchement opposée à cet accord entre insoumis, écologistes, communistes et socialistes. Puis, il y a votre candidature, qui a reçu le “label” NUPES... quelques jours. Par contre, vous vous revendiquez, sans aucune ambiguïté, du programme de la NUPES. Pouvez-vous indiquer à mes lectrices/lecteurs les raisons de votre candidature ?
Face à la confusion de la candidature du député sortant comme vous le soulignez, la coordination nationale des accords de la NUPES a décidé d’une candidature de conviction pour porter l’accord programmatique de la NUPES dans la clarté politique pour notre circonscription. Ces accords conclus portent l’espoir d’un rassemblement des forces de gauche pour une République sociale et écologique pour vivre mieux. Avec Robin Pelluchi, mon remplaçant, nous portons cet espoir car ce sont nos convictions. C’est une candidature de cohérence et de clarté politique pour les électeurs et électrices du territoire.
Peut-on parler d'une candidature “dissidente” ?
Nous ne sommes pas dissidents puisque nous sommes investis par nos partis EELV, LFI, soutenus par Génération.s, dans une décision nationale. Nous portons avec conviction et sincérité le programme de la NUPES. La dissidence est une séparation des individus de leurs organisations politiques, ce n’est absolument pas le cas puisque nos partis nous investissent et nous soutiennent.
Nous sommes au contraire une candidature de sincérité pour porter les 650 mesures de la NUPES. Nous vivons un moment historique d’un rassemblement des forces de gauche.
Les électrices et électeurs du Comminges et du Savès ne vont-ils pas être déboussolés au moment de glisser leur bulletin dans l'urne le 12 juin ? N'est-ce pas un risque de faire élire un candidat d'extrême-droite, cette 8e circonscription ayant placé la candidate du RN en tête à la présidentielle ?
Au contraire, notre candidature d’union LFI-EELV-G.s apporte la clarté politique nécessaire et va permettre aux électeurs et électrices de pouvoir voter dans la continuité du choix majoritaire exprimé à gauche lors de l’élection présidentielle. Cela va réduire l’abstention et il est à noter que l’extrême-droite est portée par trois candidatures.
Revenons un peu plus longuement sur ce qui s’est passé.
Comme la grande majorité des électeurs et électrices de gauche, nous souhaitions une candidature unique avec les accords programmatiques de la NUPES.
Pour cela, durant 2 semaines, nous avons essayé à plusieurs reprises d’obtenir du candidat qu’il réoriente sa campagne pour permettre une dynamique d’union capable de répondre aux attentes des électeurs. Sans succès. Joël Aviragnet a poursuivi sur sa ligne de campagne, affichant ses réserves sur le programme de la NUPES et avec Carole Delga, une Direction de campagne opposée aux accords, considérant l’accord comme une simple répartition des circonscriptions.
Joël Aviragnet avait toutes les cartes en main pour créer une dynamique d’union de toute la gauche, comme cela a été fait par le candidat PS dans la 6ème circonscription de Haute-Garonne. Il a au contraire, décidé de maintenir sa ligne politique et de ne s’adresser qu’à une partie minoritaire de l’électorat de gauche.
En faisant ce choix, il a pris tous les risques qui en découlent. Il lui appartient d’expliquer sa décision.
Le 23 mai, la coordination nationale des accords a donc décidé de présenter une candidature pro-NUPES, pour apporter de la clarté politique et permettre aux électeurs de voter dans la continuité de leur choix lors de l’élection présidentielle.
Lors de l’élection présidentielle, les électeurs de gauche ont choisi très majoritairement le vote pour Jean-Luc Mélenchon, c’est un fait. Ces électeurs doivent donc trouver une suite à ce choix lors des élections législatives. Ce sera notre candidature, celle d’une union de gauche EELV-LFI et G.s unie pour une bifurcation vers une République sociale et écologique, dans une démocratie rénovée. Une candidature de conviction et de cohérence, dans la clarté politique qui va permettre aux électeurs de voter.
Le sud-comminges est un territoire “relativement” sinistré : services publics en déshérence, désertification médicale, manque de transports en commun, déviation d'Arlos non terminée, piscines de Luchon et Saint-Béat fermées, l'un des taux de chômage le plus important de la Haute-Garonne, une économie basée principalement sur le tourisme, manque de saisonniers criant, problématique de la cohabitation entre pastoralisme et ours... Les citoyens ont le sentiment d'être abandonnés ou délaissés. Si vous êtes élue députée, comment avez-vous l'intention de faire remonter à Paris la réalité de cette situation et d'agir pour ce territoire ?
Notre circonscription du Comminges et du Savès est l’une des plus étendues de France avec ses paysages de piémont pyrénéen et de montagne, à la fois péri-urbaine et rurale. Malgré ses atouts et ses forces vives, notre territoire est confronté à une pauvreté importante, une difficulté persistante d’accès aux soins, des mobilités contraintes et coûteuses en voiture individuelle, des centres bourgs abandonnés à rénover et faire revivre, des logements mal isolés, un manque d’attractivité pour les jeunes, des conséquences du dérèglement climatique avec des phénomènes violents accentués, des questions de biodiversité faune et flore, des sites à forte pollution. C’est sur ces domaines que nous travaillerons et notre projet, assis sur le programme de la NUPES, y répond. Besoin de mobilités sociales et écologiques avec le train et la mise en place de l’auto-partage, sortir des déserts médicaux avec un service public de la santé globale incluant la prévention, éradiquer la pauvreté grâce aux mesures immédiates du gagner plus et à la planification écologique, adapter notre territoire face au dérèglement climatique avec l’installation de nouveaux paysans et le soutien aux paysan.nes par la garantie d’un revenu digne et de la réorientation de la Politique agricole commune. Notre territoire a des atouts, donnons-leur de la force !
Avec Robin, nous souhaitons un avenir durable et désirable pour notre territoire local et au-delà. Nous sommes convaincus que la seule voie possible est celle d’une bifurcation sociale et écologique.
En tant que députée du Comminges-Savès, je porterai les 650 mesures de la NUPES dans un renouveau démocratique, pour notre ruralité et la rénovation urbaine, pour la justice sociale, pour le climat et le vivant.
Pouvez-vous vous présentez à mes lectrices et lecteurs ainsi que votre suppléant ?
J’habite dans les Pyrénées depuis 16 ans, à Argelès-Gazost et à Saint-Gaudens depuis 11 ans. Nous y avons passé nos vacances en famille depuis 1994. J’aime randonner, observer, cultiver. J’ai 51 ans. Engagée dans la vie politique locale, j’ai été élue en 2020 conseillère municipale et communautaire à Saint-Gaudens.
J’exerce en tant que libérale après avoir travaillé pendant 22 ans dans les énergies renouvelables. J’ai dirigé les barrages de la Garonne et ses affluents entre 2011 et 2016.
Je connais bien le territoire tant la montagne que le piémont ou la plaine de Garonne.
Robin Pelluchi, suppléant :
J’ai 58 ans, je suis graphiste indépendant depuis 20 ans, après avoir enseigné cet art pendant 12 ans. Parallèlement, je suis militant associatif très actif dans un mouvement d’éducation populaire.