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09 Jun

#Législatives2022. Mes questions à Céline Laurenties-Barrère, candidate "Ensemble" en Comminges-Savès

Publié par Paul Tian  - Catégories :  #Législatives2022, #Politique, #CélineLaurenties, #Horizon, #Edouard Philippe, #EmmanuelMacron, #Comminges, #Savès, #Haute-Garonne

#Législatives2022. Mes questions à Céline Laurenties-Barrère, candidate "Ensemble" en Comminges-Savès

Dimanche a lieu le premier tour des élections législatives. Dans la 8e circonscription de la Haute-Garonne, celle du Comminges-Savès, pas moins de onze candidats se présentent aux suffrages des électeurs et électrices dont le député socialiste sortant Joël Aviragnet. J'ai choisi de donner la parole à plusieurs d'entre eux/elles... 

Deuxième à s'exprimer sur mon blog, Céline Laurenties-Barrère (Horizons), candidate de la Majorité présidentielle "Ensemble".

Céline Laurenties-Barrère, pouvez-vous vous présenter aux lectrices et aux lecteurs de mon blog ?

J’ai 48 ans et je suis mariée. Je suis Conseillère départementale du canton de Saint-Gaudens, en binôme avec Jean-Yves Duclos, depuis 2015 (nous avons été réélus en 2021) et Maire de Péguilhan depuis 2020.

Sur le plan professionnel, je suis assistante parlementaire du Sénateur Pierre Médevielle depuis 2014 ce qui me permet aujourd’hui d’avoir une très bonne connaissance du travail parlementaire ou de la façon d’interagir avec les cabinets ministériels.

Avant cela, j’ai été, durant plus de 15 ans, la Secrétaire générale de la Mairie de Boulogne-sur-Gesse, déjà au service de la population donc, mais côté administration à l’époque.
 

Vous êtes candidate de la majorité présidentielle dans cette 8e circonscription qui est l'une des plus vastes de France et qui a la particularité d'aller des Pyrénées aux portes de Toulouse… Les problématiques de ce territoire sont bien différentes entre le sud du Comminges et le Savès. Quel analyse avez-vous de cette circonscription ?

Vous avez bien résumé et défini notre circonscription : la plus étendue, et de loin, des dix que compte la Haute-Garonne, une des plus grandes de France. Un territoire que l’on classe dans la France rurale, mais une ruralité qui masque mal des réalités, des attentes et des besoins qui peuvent être bien différents entre Cazères et Rieumes aux portes de l’agglomération toulousaine d’une part et Luchon ou Saint-Béat au pied des Pyrénées d’autre part, sans oublier Saint-Gaudens et ses environs.

Il y a quand même un dénominateur commun entre une grande majorité de Commingeoises, de Commingeois, de Savésiennes et de Savésiens : c’est ce sentiment de plus en plus fort de ne pas être entendu à Paris.

Que là-haut, les décideurs ne tiennent pas compte de la réalité de notre quotidien.

Et c’est valable pour quasiment tous les sujets : l’incidence de l’augmentation des carburants n’est pas la même lorsque vous vivez à Rieumes ou à Saint-Gaudens et que vous allez travailler tous les jours à Toulouse que lorsque vous vivez et travaillez dans Toulouse ou sa proche banlieue et que vous pouvez utiliser les transports en commun.

Ne parlons pas de Paris.

La question des déserts médicaux, même si certains quartiers populaires des métropoles sont aujourd’hui touchés, elle est quand même plus palpable dans la ruralité. Ce ne sont là que quelques exemples.

Bref, c’est cette question commune à l’ensemble de notre circonscription, ce constat partagé d’un déficit de représentation de notre ruralité, aussi diverse soit-elle, qui est la raison première de ma candidature.

Si je veux être Députée de la 8e circonscription, c’est parce que je veux porter la voix du Comminges et du Savès, de celles et ceux qui y vivent, dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, dans les ministères et dans les administrations centrales. Et je pourrai aussi bien témoigner des problèmes de transport du Savèsien qui travaille à Toulouse que de l’importance de défendre le pastoralisme pour nos éleveurs pyrénéens.

Vous l’avez dit, membre d’Horizons, le parti d’Edouard Philippe, je suis candidate de la majorité présidentielle. Je ne suis pas naïve, je sais qu’à Paris, il faut parfois élever la voix pour se faire entendre ou forcer un peu les portes pour les ouvrir.

Mais justement comme je ne suis pas naïve, je sais aussi que c’est plus facile d’avoir voix au chapitre et de défendre les intérêts de son territoire quand on fait partie de la majorité présidentielle plutôt que quand on est dans l’opposition. A plus forte raison dans une opposition politicienne stérile.       

Les citoyennes et citoyens du sud-comminges ont le sentiment de vivre dans un territoire délaissé ou abandonné : désertification médicale, abandon des services publics ou de proximité, manque criant de transports en commun, économie basée essentiellement sur le tourisme, piscines fermées, cohabitation difficile entre pastoralisme et présence de l'ours, déviation non terminée d'Arlos... Ça ressemble à un inventaire à la Prévert... Si vous êtes élue députée, comment pensez-vous faire remonter ces différentes problématiques à Paris pour que des solutions pérennes soient envisagées ?

Je vous rejoins dans votre inventaire à la Prévert et je pourrais même le poursuivre... Cet inventaire, on peut le diviser en deux catégories : des sujets nationaux qui affectent le sud-comminges, mais aussi le reste de la circonscription et même tant d’autres territoires en France : désertification médicale, pouvoir d’achat, diminution des services publics dans la ruralité, etc.

Et des sujets purement locaux : aménagement routier, ours et pastoralisme, même si cela concerne aussi nos voisins pyrénéens, thermalisme, etc...

Sur la méthode, sur le comment faire remonter les problématiques à Paris et obtenir des résultats, je crois vous avoir répondu précédemment à cette question. Et cela fonctionne pour les deux catégories de problématiques.

Pour ce qui est des sujets purement locaux, j’ai rencontré plusieurs députés sortants de la majorité présidentielle, ici en Haute-Garonne mais aussi dans des départements de la région Occitanie, qui, en appliquant cette méthode ont pu faire avancer des dossiers (aménagements routiers, implantation de services publics…) qui traînaient parfois dans les cartons depuis des décennies ! Preuve que cela marche pour peu que l’on travaille et fasse preuve de détermination.

Concernant la première catégorie, les problématiques nationales qui touchent également le sud-comminges, je suis favorable à un certain nombre de mesures concrètes très précises.

Quelques exemples.

La lutte contre les déserts médicaux doit aujourd’hui passer par une régulation plus importante des installations des médecins, en concertation avec les professionnels de santé, bien évidemment. A l’image de notre système de maillage du territoire en pharmacies qui nous permet aujourd’hui, où que l’on vive, d’avoir accès assez facilement à une officine, je souhaite un même maillage au niveau de nos médecins.

Concernant les services publics de proximité, nous avons vu apparaître au cours des cinq dernières années les Maisons France Services. Il faut poursuivre leur déploiement et peut-être, en fonction des situations locales, compléter leurs offres, étendre leurs heures d’ouverture et renforcer la présence humaine dans ces Maisons.

Mais les services publics, c’est aussi l’éducation. Le collège de Saint-Béat a vu un de ses enseignants ne pas être remplacé pendant plusieurs mois cette année, ce n’est pas acceptable. Le législateur doit créer une obligation de remplacement des enseignants absents et cette obligation doit être une obligation de résultat qui impliquera un remplacement effectif.

L’offre de transports en commun : la réponse doit être de deux ordres. Pour les grands axes, notamment ceux sur lesquels ont fait appel au ferroviaire, nous avons clairement un problème de cadencement et de qualité de service aussi bien sur la ponctualité que l’information des voyageurs. Les pistes d’amélioration sont identifiées. Mais sur des axes moins fréquentés, sur des trajets plus courts, je crois beaucoup au développement, en collaboration avec les intercommunalités, du transport à la demande (TAD). L’État, dans un souci d’aménagement du territoire, doit prendre sa part dans le financement de ce TAD. D’une manière générale, je suis pour une règle de principe simple mais juste pour lutter contre la fracture territoriale : 1€ public investi pour la ville / 1€ public investi pour la ruralité. 

Le député sortant se revendique de l'union de la gauche (Nupes), sans en avoir l'investiture et en ayant une directrice de campagne, la présidente de la région Occitanie, farouchement opposée à cet accord. Un député sortant qui a également une concurrente qui se revendique ouvertement de cette Union populaire, sans pour autant avoir été investie. Comment analysez-vous cette situation qui semble être un cas unique en France ?

Tout ceci manque pour le moins de clarté, non ? Et comme disait une ancienne ministre socialiste, toujours Maire de Lille : "Si c’est flou, c’est qu’il y a un loup !"

On est là en pleine tambouille politicienne, au milieu de querelles de personnes, de luttes intestines…

Tout ce qui désole chaque jour un peu plus nos concitoyens.

Et l’on s’étonne ensuite de voir la participation s’effondrer et les extrêmes progresser à chaque élection.

Ce n’est ni sérieux, ni responsable. Les électeurs veulent de la transparence, des propositions concrètes, des élus qui s’engagent clairement et qui travaillent ensuite durant tout leur mandat au service de tous et pas seulement de ceux qui ont voté pour eux.

#Législatives2022. Mes questions à Céline Laurenties-Barrère, candidate "Ensemble" en Comminges-Savès
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M
Enfin une candidate sérieuse pour notre territoire

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La démocratie, ce n'est pas la loi de la majorité, mais la protection de la minorité (Albert Camus)