Au coeur d'un chantage à la sextape gay, l'ex-premier adjoint au maire LR de Saint-Etienne nommé directeur diocésain de l'enseignement catholique du Tarn
Vendredi, dans une enquête intitulée "Sexe, chantage et vidéo", le site d'investigation "Mediapart" a révélé l’existence d’une sextape qui aurait servi à faire chanter, durant huit ans, Gilles Artigues, maire-adjoint centriste de Saint-Étienne (Loire).
Les faits remonteraient à l’hiver 2014. En marge d’une réunion à Paris, Gilles Artigues aurait été piégé par son équipe, qui lui aurait organisé une soirée intime avec un homme tout en les filmant, à son insu...
Une vidéo qui aurait alors été utilisée pour faire chanter ce père de famille de 57 ans "très impliqué dans la communauté catholique", indique Mediapart.
L'entourage du maire "Les Républicains" (LR) de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, serait directement impliqué dans ce chantage.
Toujours selon "Mediapart", la vidéo aurait été tournée par Samy Kéfi-Jérôme, adjoint au maire en charge de l’éducation et de la jeunesse, aidé par son compagnon de l’époque, Gilles Rossary-Lengle...
Une somme de 50 000 € lui aurait été réclamée. Dans ce cadre, des subventions municipales auraient pu être détournées, rapporte "Mediapart".
Dans un entretien accordé à "France Bleu", Me André Buffard, l'avocat de Gilles Artigues, a annoncé le dépôt d'une plainte, ce lundi, pour "chantage et menaces", et "détournement de fonds publics". Un avocat qui ajoute que son client aurait même pu être drogué le soir de la rencontre avec l’escort boy.
Gilles Artigues a démissionné de son poste de premier adjoint en mai 2022 pour "raisons professionnelles". L'ancien élu et professeur de mathématiques vient d'être nommé directeur diocésain de l'enseignement catholique du Tarn, à Albi, précise le quotidien régional "Le Progrès".
Mise à jour à 15h :
Une plainte a été déposée, ce lundi, au parquet de Saint-Etienne contre le maire de Saint-Etienne Gaël Perdriau par son ancien premier adjoint, Gilles Artigues, pour "chantage aggravé, guet-apens en bande organisée, détournement de fonds publics et non-dénonciation de faits délictueux".
- A lire sur "Le Progrès" les différents articles concernant cette affaire (cliquez ici)