Population en déclin dans la vallée de Luchon
Au 1er janvier 2023, les nouveaux chiffres de la population légale par commune, diffusés par l’Insee, vont entrer en vigueur. Ces chiffres servent au calcul de toute une série de dispositions législatives, réglementaires et financières qui conditionnent la vie des communes (par exemple, la dotation versée par l’État aux collectivités territoriales, le nombre de conseillers municipaux à élire, le mode de scrutin à appliquer lors des élections municipales, etc...).
A Luchon, selon les chiffres publiés par l'INSEE, ce jeudi 29 décembre, la population totale qui était en 2009 de 2 771 habitants et de 2 618 habitants en 2014 est en 2020, de 2 368 habitants. Soit une baisse de 250 habitants en 6 ans, et de 403 habitants en 11 ans.
L'INSEE précise que les populations légales millésimées 2020 entrent en vigueur le 1ᵉʳ janvier 2023 et sont authentifiées par un décret à paraitre prochainement au Journal officiel. Et que du "fait de la crise sanitaire de la Covid-19, l'enquête annuelle de recensement qui devait se tenir en 2021 a été reportée en 2022. L'Insee a adapté ses méthodes de calcul des populations légales pour pallier ce report et continuer à produire des populations légales de qualité chaque année."
Par ailleurs, l’INSEE a publié ce jeudi 29 décembre une étude intitulée "Populations légales au 1er janvier 2020 : 5 973 969 habitants en Occitanie".
Au 1er janvier 2020, la Région Occitanie compte donc 5 973 969 habitants et figure en cinquième position, derrière l’Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, la Nouvelle-Aquitaine et les Hauts-de-France, talonnant ces deux dernières.
De 2014 à 2020, la population d’Occitanie a augmenté en moyenne de 0,7 % par an, soit environ 40 500 habitants supplémentaires chaque année.
La hausse de population est soutenue mais moins forte que sur la période 2009-2014 (+ 0,9 %).
Comme en France, la croissance démographique ralentit en raison du recul de la fécondité et du vieillissement de la population.
Dans deux départements de la région, la Haute-Garonne et l’Hérault, la population augmente fortement (+1,2%).
Le département de la Haute-Garonne
Avec 1 415 757 habitants au 1er janvier 2020, la Haute-Garonne est le département le plus peuplé d’Occitanie et le douzième de France entre la Seine-et-Marne et le Val-de-Marne. Toulouse compte 498 003 habitants. C’est la quatrième commune de France derrière Paris, Marseille et Lyon.
Les quatre autres communes les plus peuplées du département (Colomiers, Tournefeuille, Blagnac et Muret) appartiennent à son agglomération (unité urbaine). Cette dernière dépasse le million d’habitants et est la cinquième agglomération la plus peuplée de France, après Paris, Lyon, Marseille-Aix en Provence et Lille (partie française).
Celle de Saint-Gaudens, deuxième agglomération du département, compte 16 101 habitants.
En Haute-Garonne, la population croît très rapidement entre 2014 et 2020 : avec une croissance de +1,2% par an, le département arrive en deuxième position des départements de métropole, à égalité avec l’Hérault, la Gironde et la Loire- Atlantique et derrière la Guyane.
La démographie est particulièrement dynamique à l’ouest de Toulouse, jusqu’au Gers. Elle reste forte également entre Toulouse et Montauban, et dans le Sud toulousain le long des grands axes (A61, A64 et A66).
La population est plus stable dans le sud-ouest du département, autour de Saint-Gaudens.
Population en déclin à Cazères et dans le Luchonnais
Une population qui décline à Cazères et dans la vallée de Luchon. Chaque année entre 2014 et 2020, le département gagne 16 348 habitants, soit quasiment la population de la commune de Balma.
Avec 12 929 habitants supplémentaires chaque année, soit 79% de la progression du département, l’agglomération toulousaine y contribue très fortement. Elle cumule des soldes naturel et migratoire largement positifs (respectivement +0,7% et +0,6% par an).
La population augmente dans les principales agglomérations du département notamment dans celles de Venerque et d’Auterive, où les soldes naturels légèrement positifs s’accompagnent de forts excédents migratoires.
Les agglomérations de Saint-Gaudens et de Revel ont des soldes naturels négatifs (-0,5% et -0,6% par an) mais la population augmente néanmoins dans ces deux agglomérations à la faveur d’arrivées plus nombreuses que les départs.
Le département de la Haute-Garonne compte quatre aires d’attraction des villes dont la commune centre est dans le département. Ces quatre aires hébergent 1 541 186 personnes, pas tous haut-garonnais, car elles empiètent toutes sur des départements voisins.
L’aire toulousaine notamment déborde sur l’Ariège, l’Aude, le Gers, le Tarn et le Tarn-et- Garonne.
Entre 2014 et 2020, trois de ces quatre aires gagnent des habitants. Avec un taux de croissance de +1,3% par an, l’aire de Toulouse est la plus dynamique, l’aire de Revel (+0,4%) étant plus en retrait et celle de Saint-Gaudens quasi stable (+0,1%).
La population de l'aire de Luchon diminue
À l’inverse, la population de l’aire de Bagnères-de-Luchon diminue (-0,5% par an). Ainsi, elle passe de 8 040 habitants en 2014 à 7 808 en 2020, soir une perte de 232 habitants.
Par rapport à la période 2009-2014, le rythme de croissance s’estompe entre 2014 et 2020 pour l’aire de Toulouse. Il féchit aussi pour l’aire de Revel, passant de +0,8% par an à +0,4% entre les deux périodes et pour celle de Saint-Gaudens (+0,1% après +0,4%).
Cependant, la population de l’aire de Bagnères-de-Luchon diminue à un rythme plus modéré que sur la période antérieure (-0,5% après -0,9% par an).