Piscines de Luchon : mes questions au maire Eric Azémar
Des lecteurs de mon blog me posent souvent des questions sur la piscine Chambert et sur son éventuelle rénovation. Pourriez-vous nous éclairer Monsieur le Maire sur cette piscine historique de la cité thermale ?
La piscine Chambert est en effet une piscine historique à Luchon. On pourrait en fait parler des deux piscines Chambert puisqu’il y a le grand bassin et le petit bassin.
Rappelons que ces deux piscines ont été installées et créées il y a plusieurs dizaines d’années à l’intérieur d’un bâtiment thermal qui ne leur était pas destiné et qui a été construit dans les années 1850-1960.
En ce qui concerne le grand bassin fermé depuis 5 à 6 ans (je laisse vos lecteurs attentifs préciser la date de fermeture), je peux confirmer que cette fermeture a été motivée par des motifs de sécurité et de fonctionnement de cette installation.
En effet, pendant de très nombreuses années, ce grand bassin a laissé fuir des quantités astronomiques d’eau de ville chauffée et traitée !
Au fil des années, ces fuites non contrôlées ont généré des désordres très importants dans le sous-sol de cette piscine à tel point qu’une remise en eau du grand bassin Chambert est désormais impossible car elle remettrait en question la sécurité de ceux qui la fréquenteraient et surtout parce qu’elle nécessiterait des millions d’euros d’investissement pour sa destruction, sa reconstruction et la mise aux normes de sécurité.
Il est donc clair que, pour différentes raisons que j’aurai l’occasion d’expliquer en réunion publique lorsqu’il en sera temps, il n’est pas question de rénover le grand bassin à Chambert.
Par contre, le petit bassin est toujours en activité. Pour l’année 2022, il y a eu 3 338 entrées pour ce petit bassin dont :
- 1 670 en aqua-fitness,
- 1 050 en entrées scolaires (collège de Saint-Béat et écoles de Luchon),
- et plus de 600 en centre de loisirs.
Deux maîtres-nageurs municipaux y sont consacrés à plein temps.
Il est clair que le besoin principal est l’apprentissage de la natation pour les élèves du primaire, de plus c’est une obligation légale qui nous incombe.
Puisque j'aborde la piscine Chambert, qu'en est-il d'une future piscine d'été pour remplacer celle d'Alban Rougé ?
J’ai eu l’occasion de m’exprimer plusieurs fois sur le sujet dans les colonnes de "La Dépêche du Midi" comme dans les vôtres.
Je confirme, avec l’ensemble du conseil municipal, que la piscine que nous avons tous connue, Alban Rougé, n’est pas une piscine simplement communale, c’est une piscine dédiée à l’ensemble des visiteurs et des habitants du Pays de Luchon. Il est donc clair, dans mon esprit, que cet équipement structurant ne peut pas être porté par la seule commune de Luchon, c’est-à-dire par les finances de la commune de Luchon.
La réouverture du bassin Alban Rougé situé en zone violette du Plan de Prévention des Risques Naturels n’est possible qu’à la seule condition qu’elle soit refaite à l’identique sans aucune extension possible puisque les normes techniques et sanitaires en vigueur, qui ne sont plus les mêmes que celles qui ont prévalu, il y a plusieurs décennies, à la construction de cette piscine, nous obligeraient pour les respecter à supprimer une ligne de nage et le fameux plongeoir de cette piscine.
Il faut savoir que la coque en béton de la piscine actuelle était fracturée en plusieurs endroits et non réparable, qu’il faut donc la remplacer entièrement. Il faut savoir aussi que le système de chauffage de l’eau de cette piscine est hors d’usage depuis plusieurs années et qu’il faut le repenser dans sa totalité tout en respectant les normes qui s’imposent à nous dans le cadre du Plan de Prévention des Risques Naturels.
N’oublions pas non plus l’augmentation récente et énorme des coûts du gaz et de l’électricité…
Pour résumer, s’il fallait refaire la piscine Alban Rougé à l’existant, il faudrait investir plusieurs millions d’euros et nous ne parlons ici que du seul investissement.
Avec les récentes évolutions économiques, la question du fonctionnement de cette piscine, principalement le chauffage de l’eau et donc son coût non maîtrisable (même si l’on peut penser à la géothermie) est une deuxième question tout aussi importante que celle de l’investissement du fait de l’importance qu’elle peut représenter année après année.
La question que je pose est simple : pourquoi et comment la ville de Luchon doit-elle être la seule à supporter le coût de l’investissement et celui du fonctionnement de cette piscine qui d’évidence sera fréquentée par une population bien plus large que celle de Luchon ?
La Communauté de Communes, avec laquelle nous sommes en contact sur ce sujet depuis plusieurs mois, nous a indiqué qu’elle allait organiser très prochainement un conseil communautaire qui sera dédié au seul sujet de la ou des piscines du Pays de Luchon.
Lorsque ce conseil aura eu lieu, nous y verrons beaucoup plus clair sur l’avenir de nos piscines à Luchon.