Luchon : mardi, le Génocide des Arméniens au programme d'une journée éducation-ciné-débat avec l'association CultuREVE
Depuis le décret du 10 avril 2019, la France déclare chaque 24 avril en tant que journée de commémoration, pour ne jamais oublier les massacres perpétrés à partir de 1915 par l’Empire ottoman à l’encontre des populations arméniennes.
Cette journée de commémoration fait référence à la terrible journée du 24 avril 1915.
Ce jour-là, près de 600 intellectuels arméniens furent arrêtés par les autorités ottomanes à Constantinople, avant d’être déportés ou assassinés. Ce jour funeste marqua le début d’un génocide ayant entraîné la mort de plus d’un million de personnes.
C’est pour donner un éclairage par le biais de rencontres avec des intervenants dont la famille a été touchée par ce génocide que l’association CultuREVE organise une journée éducation ce mardi 18 avril pour les élèves de Luchon.
Cette action se déroule dans le cadre des "Parcours Laïques et Citoyens du Conseil départemental de la Haute-Garonne" (PLC CD31)avec le partenariat du "Mémorial de la Shoah", de la Ville de Luchon et du cinéma Rex de Luchon.
Une journée qui se déroulera en deux parties :
1- La Journée éducation collégiens du PLC CD31
130 collégiens bénéficieront, mardi, au théâtre du Casino de Luchon, tout d’abord d’une rencontre avec l’historien Daniel Meguerditchian qui commentera une exposition sur le trajet des arméniens chassés. Puis une période d’échanges avec Anny Romand, auteur du livre "Ma Grand-mère d’Arménie - Une Histoire".
L’après-midi, ces élèves assisteront à la projection du film "AZAD". Le film sera suivi d’un débat avec acteurs et intervenants.
"AZAD" (en arménien "Libre") est un téléfilm dramatique français écrit et réalisé par Nicolas Tackian et produit par Kien Production Mayak, un dessinateur de bandes dessinées d’une trentaine d’années, prépare un roman graphique qui a pour titre Azad (Liberté en arménien). Il raconte l’histoire de son grand-père et du génocide arménien, en imaginant cette réalisation comme un lien avec ses racines. Pourtant, lorsque Mina, une jeune kurde, rentre dans sa vie, il va se retrouver ébranlé dans ses convictions les plus intimes. En effet, sa nouvelle colocataire a elle aussi des comptes à régler avec le passé et Mayak est persuadé qu'elle renie l'existence du génocide arménien
2- La soirée ouverte au public
Mardi, à 19h30 au cinéma Rex, les parents des élèves, les lycéens de Luchon et tout le public pourra assister à une projection du film de Terry George "La Promesse". Une projection qui sera suivie au d’un échange/débat avec tous les intervenants.
(Tarif : 5€)
Le livre "Ma Grand-mère d’Arménie - Une Histoire"
"En rangeant des papiers de famille, Anny Romand découvre en 2014 un carnet inconnu. Ecrit par sa grand-mère en arménien, français et grec, il retrace sur le vif la marche en 1915 d'un groupe de femmes et d'enfants arméniens sur les routes d'Anatolie, vers le désert et la mort. L'auteur a consigné l'indicible barbarie, ce qu'elle voit, ce qu'elle subit. Elle réussit à s'enfuir et après bien des aventures, elle finit par accoster à Marseille. A Anny, sa petite-fille qu'elle va élever, elle raconte indéfiniment la tragique aventure où ont été engloutis son bébé Aïda, son mari et tant d'autres membres de sa famille.
Confrontant le souvenir de ces conversations et les terribles descriptions du carnet, Anny Romand revit l'infini malheur des Arméniens à travers l'œil de la gamine qu'elle fut et de la femme qu'elle est.
Mais elle évoque aussi les leçons de tolérance et d'amour que sa grand-mère n'a cessé de lui donner en évoquant la splendeur de l'Eden, nom que les Arméniens avaient choisi pour leur patrie.
C’est comment l'Eden ? c'est la question que posait Anny chaque soir à sa grand-mère.
Ce livre est pour elle une manière d'y répondre à son tour, afin que ceux qui suivent se souviennent."
Le film "La promesse"
1914, la Grande Guerre menace d’éclater tandis que s’effondre le puissant Empire Ottoman. À Constantinople, Michael, jeune étudiant arménien en médecine et Chris, reporter photographe américain, se disputent les faveurs de la belle Ana. Tandis que l’Empire s’en prend violemment aux minorités ethniques sur son territoire, ils doivent unir leurs forces pour tenir une seule promesse : survivre et témoigner
"Pour évoquer le drame du génocide arménien, le réalisateur irlandais Terry George fait un savant mélange entre la romance et la fresque historique. Dans le rôle de l'héroïne romanesque, Charlotte Le Bon prise dans les tourments du triangle amoureux sur fond de terreur.