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07 Apr

Violences, vol, faux PV, détention de stupéfiants... : jusqu'à un an de prison ferme requis contre les policiers de la CSI93

Publié par Paul Tian  - Catégories :  #police, #justice, #violences policières, #drogue, #faux PV, #Seine-Saint-Denis, #vol, #CSI93, #vidéosurveillance, #épicerie, #Didier Lallement, #FaitsDivers, #cowboys

(Photo illustration : archives © Paul Tian)

(Photo illustration : archives © Paul Tian)

Quatre policiers, deux brigadiers et deux gardiens de la paix de la CSI 93, unité controversée de la Seine-Saint-Denis, étaient jugés jeudi, devant la 14e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Bobigny pour détention de drogue, vol, faux PV et violences sur deux jeunes hommes, Jonathan S. et Louqmane T., présents dans la salle d'audience.

Les quatre policiers, âgés de 35 à 43 ans, étaient également présents, soutenus par des fonctionnaires de police en civil dans la salle.

Cette affaire fait partie d'un scandale plus large qui touche la CSI 93, unité visée par une quinzaine d'enquêtes depuis 2019 et deux procès à venir. La compagnie avait été promise à la dissolution par l'ancien préfet de police Didier Lallement, mais elle a finalement été réorganisée et replacée sous l'autorité de la CSI de Paris.

Le 30 mai 2019, un équipage de la CSI 93 décide de contrôler les identités d'un groupe qui faisait du sport à Saint-Ouen. Lorsque vient le tour de Jonathan S., un des policiers dépose discrètement un sac plastique contenant de la drogue à proximité d'un camionneur qui ne s'en rend pas compte. Louqmane T. est témoin de la scène et filme l'interpellation avec son téléphone. Les deux hommes subissent des violences pour avoir contesté les méthodes des policiers et sont interpellés pour outrage, rébellion et violence sur personne dépositaire de l'autorité publique. Ils seront privés de liberté pendant plus de dix heures.

La version des policiers, telle qu'elle figure dans leur procès-verbal, est opposée à celle des deux hommes. Mais l'exploitation des images de caméras de surveillance d'une épicerie permet de confirmer la version de Jonathan S. et Louqmane T. 

Le procureur de la République a requis des peines allant jusqu’à deux ans de prison à l’encontre des prévenus, qui ont "sali l’image de l’institution" et qui se sont comportés comme des "voyous".

La décision du tribunal a été mise en délibéré au 15 juin.

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La démocratie, ce n'est pas la loi de la majorité, mais la protection de la minorité (Albert Camus)