Tarn : interpellation de membres du groupe identitaire d'extrême-droite "Patria Albiges" à Albi, dont le fils du député du Rassemblement national
Trois membres du groupe identitaire "Patria Albiges" ont été interpellés à Albi, samedi dernier (10 juin) alors qu'ils venaient d'afficher des pancartes dans les parcs de la ville. La justice examine le caractère potentiellement raciste de ces affiches. Parmi les personnes arrêtées, le fils du député du Rassemblement national, Frédéric Cabrolier.
Ce groupe d'extrême-droite a fait parler de lui, ces derniers temps, après la polémique suscitée par le rappeur Médine et le centre d'accueil de réfugiés à Réalmont (Tarn). Samedi dernier, ils ont utilisé le drame d'Annecy pour afficher des panneaux dans les parcs de la ville d'Albi, annonçant leur fermeture en raison de l'immigration. Une action a été revendiquée par le groupuscule identitaire.
Sur leurs réseaux sociaux, les militants d'extrême-droite ont partagé une vidéo montrant trois d'entre eux en train de mener cette action. Cependant, un riverain les a repérés et a alerté la police, qui les a interpellés et conduits au commissariat. Une procédure pourrait être ouverte en fonction des infractions qui pourraient être retenues par la justice, en lien avec le procureur de la République.
L'une des personnes arrêtées est Clément Cabrolier, le fils du député du Rassemblement national tarnais, Frédéric Cabrolier. L'élu confirme cette information et exprime son mécontentement quant à l'arrestation de son fils. Il déclare que cette action consistait simplement à afficher une affiche provocatrice et qu'il aurait préféré s'en passer. Frédéric Cabrolier reconnaît également que son fils fréquentait le groupe identitaire "Patria Albiges", mais il se distancie de cette organisation, soulignant qu'il n'a rien à voir avec eux et qu'il préférerait que son fils s'exprime politiquement.
Cette information peut sembler insignifiante, mais elle soulève des questions sur les événements récents dans le département. Que ce soit l'interdiction du concert du rappeur Médine à Albi ou l'opposition à l'installation d'un centre d'accueil de demandeurs d'asile à Réalmont, Frédéric Cabrolier et le groupe identitaire se sont fortement mobilisés, chacun avec leur propre rôle.
En mai, le député RN avait été attaqué par la gauche et avait répondu sur ses réseaux sociaux en affirmant qu'il n'était pas à l'origine de la manifestation et qu'il ne s'y rendrait pas. Il avait également souligné son opposition au centre d'accueil de Réalmont lors d'une réunion à la préfecture.