Violences urbaines : pendant que la sirène retentissait, les élus rassemblés devant la mairie de Luchon
"Cette nuit, un cap a été franchi dans l’horreur et l’ignominie"
C'est le message mis en ligne sur Twitter, dimanche matin, par Vincent Jeanbrun, maire LR de L’Haÿ-les-Roses, dans le Val-de-Marne, alors qu'une voiture-bélier a été lancée contre sa maison, dimanche vers 1h30 du matin, où se trouvaient sa femme et ses deux enfants, âgés de 5 et 7 ans, alors que lui dormait à l'hôtel de ville, par crainte de voir la mairie attaquer par les émeutiers. Sa femme et ses deux enfants ont pris la fuite par le jardin à l'arrière de la maison familiale, pour se mettre à l'abri.
D'autres élus ont également été agressés dans plusieurs villes en France.
C'est à la suite de ces violences inqualifiables à l'encontre des représentants du peuple, que des rassemblements ont eu lieu, ce lundi 3 juillet, à midi, sur les parvis des mairies de France, à l'appel de l'AMF (lire ici).
A Luchon, à midi, les sirènes ont raisonné dans la ville alors que les élus du Pays de Luchon se retrouvaient avec le maire de la cité thermale, Eric Azémar, et le président de la CCPHG, devant l'hôtel de ville en solidarité avec les élus agressés ou victimes de violence, ces derniers jours, depuis la mort du jeune Nahel, 17 ans, tué par un policier, à Nanterre, pour un refus d'obtempérer.
Eric Azémar a lu le message de David Lisnard, président de l'Association des Maires de France (AMF), à l'origine de ce rassemblement national (lire ici), dont voici quelques extraits :
"Ensemble, il s'agit de manifester notre soutien indéfectible à la République. A la base de la République, le maire et les élus municipaux incarnent le premier mètre de la démocratie, la mairie constitue votre service public de proximité."
"Nous sommes là pour refuser que quiconque s'attaque aux bases de notre République. C'est sur ces bases que nous construisons un destin commun et nul ne pourra détruire cette richesse en partage."
"Ce à quoi nous avons assisté depuis plusieurs jours nous atterre et nous scandalise. La colère suite à la mort du jeune de 17 ans à Nanterre pas plus que celle, cette nuit, d'un jeune sapeur-pompier de 24 ans à saint-Denis, ne justifient l'escalade des faits ignobles de ces derniers jours, ciblant les commerces de proximité, les services publics, les mairies..."
"Cessons de mettre le feu à notre Maison Commune !"
"Nous avons la capacité de vivre et de faire ensemble une société de respect, du droit et des devoirs, il faut que chacun nous en donne la force et les moyens."