Conseil d'Etat : le Rassemblement National est bien un parti d'extrême-droite
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Le Rassemblement national (RN), ex-Front national, a essuyé un revers juridique majeur alors que le Conseil d'État a rejeté sa requête visant à suspendre une circulaire du ministère de l'Intérieur. Cette circulaire concernait l'attribution des nuances politiques aux candidats des élections sénatoriales prévues pour dimanche prochain.
Le parti dirigé par Marine Le Pen avait saisi en urgence le Conseil d'État, espérant que la cour suprême administrative suspendrait la classification de ses candidats au sein du bloc "extrême droite". La circulaire en question, datée du 16 août 2023, spécifie que les candidats soutenus par le RN devraient être catégorisés comme tels.
Le RN a argué que cette classification "méconnaît le principe d'égalité" et "porte atteinte à la sincérité du scrutin", affirmant qu'il s'agissait d'une "erreur manifeste d'appréciation" qui justifiait l'invalidation de la circulaire.
Lors de l'audience, l'un des avocats du RN a qualifié cette catégorisation de "péjorative, sinon injurieuse", mais les juges du Conseil d'État ont rejeté ces arguments, estimant qu'aucun d'entre eux n'était de nature à remettre en cause la légalité de la circulaire.
Cette décision du Conseil d'État maintient ainsi le RN dans la catégorie "extrême droite" pour les élections sénatoriales, mettant un coup d'arrêt à ses tentatives de se débarrasser de cette étiquette.
(Photo : xiquinhosilva from Cacau / Wikipédia / CC BY 2.0)
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