Comminges : coupable de multiples infractions, un kiné condamné à 14 mois de prison et interdiction définitive d'exercer
Un kinésithérapeute de L'Isle-en-Dodon comparaissait jeudi devant le tribunal correctionnel de Saint-Gaudens, pour plus d'une quinzaine d'infractions, dont abus de confiance, banqueroute, falsification d’un certificat médical, exercice illégal de la profession de masseur kinésithérapeute, et exercice non autorisé d’ostéopathie...
Absent de l'audience, le prévenu a transmis un certificat médical évoquant un traitement lourd, précise le quotidien régional "La Dépêche".
Les faits qui lui sont reprochés s'étendent du 8 avril 2021 au 9 mai 2023. Avant cette période, la microentreprise du kinésithérapeute avait connu des difficultés financières, aboutissant à un redressement judiciaire en octobre 2019 et une liquidation judiciaire en septembre 2021. Un détournement d'actif en octobre de la même année avait conduit à des accusations de banqueroute.
En 2021, le praticien a abusé de la confiance de son employée, prétendant des difficultés financières pour obtenir un crédit à la consommation. Utilisant les données personnelles de cette dernière à son insu, il a contracté plusieurs prêts, cessant ensuite les remboursements. Lors de l'audience au TGI de Saint-Gaudens, l'avocat de la victime a réclamé une réparation de 68 502€, laissant la cliente endettée devant répondre aux organismes prêteurs.
Parmi d'autres escroqueries, des vols pendant les soins, où le kinésithérapeute détournait l'attention de ses patients pour substituer leur carte bancaire, causant un préjudice total de 2.247€ pour dix victimes.
Malgré une interdiction d'exercer et une radiation de l'ordre des praticiens, le kinésithérapeute persiste dans ses activités. Après délibéré, il a été relaxé pour la banqueroute mais reconnu coupable des autres infractions. Il est condamné à 14 mois de prison (auxquels s'ajoutera un sursis révoqué), à une amende de 100 €, et devra verser 1.351€ à une partie des victimes. Une interdiction définitive d'exercer toute activité paramédicale lui est imposée, et les intérêts civils seront débattus le 31 janvier prochain, précise "La Dépêche".