Martinique : après avoir tenu des propos jugés "inacceptables" par le préfet, un gendarme suspendu
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(Photo illustration : archives © Paul Tian)
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(Photo ©Capture vidéo/ TikTok)
Dimanche dernier (12 novembre), un incident a éclaté en Martinique lorsqu'une exploitation agricole a été soumise à un contrôle de gendarmerie. Des militants étaient présents, s'adonnant, selon la préfecture, à l'arrachage illégal de melons pour y replanter des ignames et des patates douces.
La situation a pris une tournure tendue lorsqu'un gendarme adjoint volontaire, âgé de 24 ans, a demandé aux personnes présentes d'arrêter de les filmer.
En réponse, l'un des manifestants a déclaré : "Je porterai plainte contre vous, pour crime contre l’humanité, colonisation."
Une déclaration qui a suscité une réponse "raciste" et d'une autre époque de la part du militaire, affirmant : "C’est grâce à nous que vous avez la CAF et le RSA."
Le préfet de la Martinique, Jean-Christophe Bouvier, a fermement condamné le comportement du militaire, qualifiant les propos de "inacceptables" et assurant qu'ils "ne reflètent ni l’action, ni l’esprit des services de l’Etat." Il a ajouté : "Je les condamne sans réserve, car aucun territoire de la République ne peut faire l’objet d’un tel mépris."
Face à cette polémique, le préfet a annoncé avoir pris des mesures en demandant que des actions disciplinaires soient entreprises à l'encontre du militaire concerné.
Le gendarme à l'origine de ces propos "inacceptables" pour reprendre le mot du préfet de la Martinique, a été suspendu de ses fonctions, dès lundi, par sa hiérarchie. Selon la gendarmerie, il va être "renvoyé dans l’Hexagone le temps de l'instruction du dossier disciplinaire", précise "Martinique la 1ère"
Cet incident pose une fois encore des questions sur les relations entre les autorités et les citoyens en Martinique, mettant en lumière des tensions autour des questions agricoles et des revendications liées à la préservation des ressources naturelles. La déclaration du militaire, faisant référence aux allocations sociales, a également ravivé des débats plus larges sur l'histoire coloniale et ses implications actuelles.
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