Montée de l'extrémisme de droite, 13 personnes interpellées à Paris pour des actes antisémites
Samedi soir, 13 individus, dont sept fichés S d'ultradroite, ont été interpellés en flagrant délit dans le quartier de Wagram, à Paris (17°), alors qu'elles étaient en train de peindre des croix gammées au sol.
Le parquet de Paris a confié l'enquête au commissariat du XVIIe arrondissement. Les suspects d'extrême-droite sont accusés de dégradation ou détérioration du bien d'autrui "en raison de la race, l'ethnie, la nation ou la religion" et de provocation publique à la haine, à la violence ou à la discrimination raciale.
Ces arrestations surviennent dans un contexte où les actes antisémites en France connaissent une augmentation alarmante, amplifiée par le conflit entre Israël et le Hamas. Selon les autorités françaises, depuis le 7 octobre, plus de 1 500 actes antisémites ont été recensés, soit trois fois le nombre enregistré pour toute l'année 2022.
Cette montée de l'extrémisme de droite se manifeste également par des défilés de militants d'ultradroite à Romans-sur-Isère, en réaction au décès tragique du jeune Thomas, un lycéen et rugbyman de 16 ans. Vingt personnes ont été arrêtées, dont 17 placées en garde à vue pour des violences contre les forces de l'ordre. Les militants d'ultradroite, très actifs sur les réseaux sociaux, ont propagé des images de cortèges prétendument "spontanés en hommage à Thomas" à Valence la veille.
La France est ainsi confrontée à la montée croissante de l'extrémisme de droite, avec une multitude d'actes antisémites et de manifestations ultra-violentes, alors que plusieurs pays européens sont désormais gouvernés par l'extrême-droite ou en passe de le devenir.