Burgers, tacos, kebabs : Tarbes dans le TOP 5 des villes françaises les plus "addict" aux Fast-Foods"
Révélation surprenante du classement établi par "Le Figaro", qui recense les 30 villes françaises où les fast-foods sont les mieux implantés : ce n'est pas Paris qui se hisse en tête, mais Valenciennes dans le Nord affichant un ratio impressionnant de 145,74 établissements de restauration rapide pour 100.000 habitants. Les données, fournies par la société de géomarketing "Smappen", détaillent la présence de 63 fast-foods à Valenciennes, dont 30 burgers, 15 tacos et 18 kebabs.
Une autre surprise du classement est la présence de Tarbes dans le Top 5, avec un ratio de 123,95 fast-foods pour 100.000 habitants. La ville compte 53 établissements, répartis entre 25 burgers, 14 tacos et 14 kebabs, se positionnant juste derrière Agde, Macôn et Givors.
Cette diversité de résultats soulève des interrogations, notamment sur les préférences alimentaires des habitants de ces villes.
L'analyse de ces résultats par le spécialiste des modes de vie et des questions urbaines, Jean-Laurent Cassely, met en lumière des facteurs démographiques et sociologiques influençant ce classement atypique. Il observe une "population à la fois plus jeune et plus pauvre que la moyenne nationale" dans nombre des villes figurant dans ce classement. À Valenciennes, par exemple, 42 % des habitants ont moins de 30 ans, et 37 % vivent sous le seuil de pauvreté, dépassant largement la moyenne nationale de 14 %. Ce taux de pauvreté chez les jeunes se retrouve également au-dessus de 20 % dans les 10 premières villes du classement. (Source : Statista.com)
Logiquement, le taux de chômage dans ces localités est souvent supérieur à la moyenne nationale, atteignant 18 % à Agde et 13 % à Valenciennes.
"Le Figaro" souligne également une surreprésentation des travailleurs industriels dans certaines villes telles que Belfort, Sarreguemines, Villefranche-sur-Saône, et Bourgoin-Jallieu, ainsi qu'un déficit de diplômés de l'enseignement supérieur.
Enfin, une constatation intéressante est que la majorité de ces villes (18 sur 30) font partie du plan gouvernemental "Action Cœur de ville", visant à redynamiser des centres-villes délaissés et vidés de leurs commerces.
Selon Jean-Laurent Cassely, les entrepreneurs souhaitant ouvrir un restaurant rapide y trouvent des locaux abordables, ce qui n'est plus le cas dans les grandes villes. Cette observation soulève des questions sur l'impact de l'aménagement urbain sur les choix alimentaires des habitants et met en lumière les dynamiques complexes entre la démographie, l'économie locale et les initiatives gouvernementales.