La Fanfare Luchonnaise triomphe avec "The 70's show" : Nicolas Sabathé répond à mes questions
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(Photo © Dominique Fournier)
Après les années 60 avec le spectacle "Back to the 60’s", la Fanfare Luchonnaise propose sur la scène du Théâtre du Casino sa nouvelle création "The 70's show, à l'aube d'une étoile". Un nouveau spectacle qui a déjà enthousiasmé les spectateurs lors des précédentes représentations et qui devraient en séduire de nouveaux ce vendredi 15 et samedi 16 décembre, à 20h45. Nicolas Sabathé, le chef d'orchestre de la Fanfare Luchonnaise répond à mes questions.
{Un très grand merci à Domy, mon ami photographe luchonnais (Meilleur Ouvrier de France) de m'avoir proposé d'illustrer cet entretien avec quelques uns de ses photos. Des photos que vous pouvez retrouver en cliquant ici.}
Pour vendredi, c'est complet. Pour samedi, il reste quelques places en balcon que vous pouvez acheter chez les commerçants partenaires de la Fanfare : "Coloquinte", "Totem", "Secrets de chamade". Il reste également deux places à l'achat en ligne (cliquez ici).
Nicolas Sabathé, le chef d'orchestre de la Fanfare Luchonnaise, répond à mes questions.
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(Photo © Dominique Fournier)
Paul Tian : Après le triomphe des années 60, la Fanfare Luchonnaise s'aventure dans une nouvelle décennie avec le spectacle "The 70's show, à l'aube d'une étoile". Les premières représentations ont déjà connu un immense succès, affichant complet pour les suivantes. Étiez-vous préparés à un tel engouement de la part du public ?
Nicolas Sabathé : Nous savions que l'attente des Luchonnaises et des Luchonnais était assez importante. Le spectacle "Back to the 60’s" ayant bien fonctionné, nous avons décidé de continuer l'aventure avec un nouveau spectacle, "The 70’s Show - à l'aube d'une étoile". Et après 2 représentations, les retours du public sont très bons. J'en suis très heureux, pour toutes les personnes qui ont œuvré pour que ce spectacle voie le jour… Musiciens, chanteurs, danseuses, techniciens, bénévoles… Je tiens évidemment à remercier tout le monde, car sans eux, il n'y aurait pas de spectacle. Notre territoire regorge de talents, et le public ne s'y trompe pas. Son soutien est la plus belle des récompenses !
Paul Tian : Comment est née l'idée au sein de la Fanfare Luchonnaise de revisiter les décennies à travers des spectacles musicaux ?
Nicolas Sabathé : Pour ceux qui s’en souviennent, il y a une trentaine d’années, ce genre de manifestation a déjà eu lieu à Bagnères-de-Luchon. Sous la baguette du regretté Patrick Sorgel (celui qui m’a tout appris), plusieurs spectacles ont été créés avec des musiciens de la fanfare luchonnaise (et d’ailleurs), avec des chanteuses et chanteurs de Luchon et des alentours, et des danseuses, sur les années 30, 40, 50… Ce fut à l’époque un grand succès. C’est d’ailleurs là que j’ai fait mes premières scènes, mes premiers solos de trompette…
Depuis quelques années déjà, l’idée me trottait en tête de faire un spectacle de Music-Hall dans cet esprit. En 2019, j’ai lancé le projet, brutalement stoppé par la pandémie, les confinements… Puis enfin, en 2022, nous y sommes arrivés ! Une troupe composée d’une cinquantaine d’éléments s’est constituée pour aboutir à "Back to the 60’s" ! 3 heures de spectacle, une trentaine de chansons, et un auditoire conquis. La machine était lancée.
Paul Tian : Peux-tu donner aux lectrices et lecteurs de mon blog, un aperçu des chanteurs emblématiques et des chansons phares que l'on retrouve dans le spectacle des années 70 proposé par la Fanfare Luchonnaise ?
Nicolas Sabathé : Ce spectacle se veut assez éclectique. On passe de Michel Fugain à John Lennon, de Joe Dassin aux Village People, de Georges Brassens aux Blues Brothers, ou encore de Véronique Sanson à ABBA.
Mais toutes ces chansons ne sont pas simplement enchaînées comme on le ferait dans un simple tour de chant. Une histoire a été créée pour lier tout ce spectacle. C’est Oriane Krief, autrice de son état, qui a relevé ce défi avec brio ! Elle a réussi à articuler une histoire passionnante en y incluant toutes ces chansons, aussi différentes les unes que les autres. C’est une sacrée performance, et je la remercie grandement pour cela.
Si vous venez voir notre spectacle, vous n’écouterez pas simplement des chansons, mais vous serez emportés par les narrations, les mises en scène, les chansons, les parties théâtrales, les chorégraphies, les jeux de lumières… Je pense que c’est à vivre, au moins une fois !
Paul Tian : Face à l'énorme succès rencontré localement, la fanfare envisage-t-elle de présenter les spectacles à l'extérieur de Luchon, et ainsi faire rayonner son talent au-delà du territoire ?
Nicolas Sabathé : A l’origine, j’ai créé ce spectacle dans le but de le jouer au théâtre du Casino, à Bagnères de Luchon. Je n’ai pas envisagé de l’exporter ailleurs… Néanmoins, pas mal de personnes m’ont soumis cette idée. Aucune décision n’est prise en ce sens, mais c’est une éventualité à laquelle on réfléchit. Pour arriver à l’exporter, il faut mobiliser tous les participants au spectacle, c’est une logistique plutôt lourde. Nous verrons !
Paul Tian : Si je comprends bien, les années 80 sont les prochaines à l'honneur pour la Fanfare Luchonnaise. Peux-tu nous en dire davantage sur les projets futurs de la Fanfare Luchonnaise ?
Nicolas Sabathé : Pour l’instant, aucun nouveau spectacle n’est prévu, mais la logique voudrait que je m’attaque aux années 80, bien sûr… Ce qui est certain, c’est que nous ne ferons rien en 2024, j’ai besoin de recharger les batteries, comme on dit ! Ce genre de projet, c’est plus d’un an de travail… C’est d’abord un travail personnel, choisir, relever et arranger tous ces morceaux. Ça prend du temps ! Et puis c’est pas mal de stress, de problèmes à régler, de personnes à gérer, à rassurer, à faire progresser. Beaucoup de répétitions à mener, de changements à apporter au fur et à mesure. Heureusement, j’ai une équipe formidable autour de moi, et tout se passe dans la bonne humeur ! Et puis, il faut aussi dire que je délègue beaucoup… Il y a des personnes sur lesquelles je m’appuie, car mes compétences sont surtout musicales : je pense à Wilfried Abo pour ce qui est de la mise en scène, du théâtre (et du chant, ça va sans dire), à Naomi Rieux pour les belles chorégraphies (et aussi Gaëlle Béteille pour ses magnifiques solos), à Oriane Krief pour toute l’écriture du spectacle, à Marylin Cayrac pour le visuel du spectacle (affiches et réseaux sociaux), à Nano Perez, notre président de la Fanfare, pour toute la logistique, l’organisation des repas, collations, à Christine Perez pour les programmes, à Guy Grosbois pour la narration, etc...
Pour la partie technique, Jean-Claude Mur s’occupe du son, et Marie-Pierre et André Armagnac gèrent les lumières.
Je tiens d’ailleurs à remercier la mairie pour la mise à disposition du théâtre et pour le soutien logistique des équipes techniques.
De manière générale, tous les bénévoles (je ne peux pas citer tout le monde, il y a plus de 50 personnes) donnent de leur temps et leur énergie pour permettre à ce type de projet de voir le jour.
Pour tous ces gens, pour tout le public, mine de rien, je suis attendu au tournant ! Quand on arrive à faire de belles choses, tout le monde s’attend à ce que les choses suivantes soient encore meilleures… J’espère répondre favorablement aux attentes de tout le monde, et dans l’optique d’encore être efficace, une pause s’impose !
Paul Tian : En conclusion, comment se porte actuellement la Fanfare Luchonnaise ?
Nicolas Sabathé : Je vois la question de deux manières différentes.
D’un côté, je dirais que la Fanfare va bien, elle est capable de mener à bien des projets d’envergure, et les musiciens qui la composent sont motivés, disponibles pour envisager de nouvelles aventures.
Néanmoins, d’un autre côté, si on regarde du point de vue formation et intégration de nouveaux musiciens, la tâche est plus ardue. La traversée de la pandémie a eu comme effet de réduire considérablement les effectifs (comme dans beaucoup d’associations culturelles ou sportives). De ce fait, les manifestations officielles comme les cérémonies de souvenir, les défilés, et autres fêtes des fleurs, sont plus difficiles à assurer. Je forme de nouveaux musiciens au Conservatoire Patrick Sorgel, mais cela prend du temps. Nous avons donc besoin de musiciens, débutants ou confirmés, pour venir renforcer nos rangs. S’il y a des intéressés parmi les lecteurs, n'hésitez pas à me contacter !
Hommage
Nicolas termine notre entretien en rendant homme à Patrick Génieys : "musicien dévoué de la Fanfare Luchonnaise, qui nous a quittés en ce début d’année et qui nous manque cruellement. Tous les spectacles de cette année lui sont dédiés..."
Coordonnées de la Fanfare Luchonnaise :
* adresse : 4, rue de l'Ône, Luchon
* mail : fanfareluchonnaise31@gmail.com
* Tél : 06 80 93 09 36
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(Photo © Dominique Fournier)
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(Photo © Dominique Fournier)
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