Luchon : "paranoïa sécuritaire" des autorités pour le passage de la flamme olympique
Certes ce n'est pas propre à Luchon. Mais à la lecture de la lettre du maire de la cité thermale dont on vient de m'adresser une copie, on se demande s'il n'y a pas un peu de "parano" du côté du ministre de l'Intérieur, des préfectures et des organisateurs pour le "relais de la flamme olympique".
Donc, pour le passage à Luchon de la flamme olympique, vendredi prochain, 17 mai, "un dispositif de sécurité extrêmement rigoureux" est mis en place.
Ainsi aucun public n'est autorisé pour le départ du relais sur le parvis des Thermes.
Du côté des commerçants, il leur est demandé "que lors du passage de la flamme, tous les étals des commerçants et les terrasses des cafés soient rangés à l'intérieur de leurs établissements".
Pourquoi ?
Selon le ministère de l'Intérieur (et les autorités) ces mesures visent "à minimiser les risques des projectiles ou de troubles, notamment ceux pouvant être causés par des collectifs environnementalistes".
Le maire de Luchon précise en conclusion du courrier que "malgré ces contraintes, la ville de Luchon sera en fête avant et pendant le passage de la flamme olympique..."
Ces mesures de sécurité excessivement strictes pour le passage de la flamme olympique soulignent un paradoxe saisissant : censées garantir la sécurité, elles semblent plutôt étouffer l'atmosphère festive attendue pour un tel événement.
Est-ce là le prix à payer pour éviter des troubles hypothétiques, ou sommes-nous tombés dans une culture de la méfiance où même la célébration d'un certain esprit olympique est soumise à une surveillance pour le moins bien excessive ?
* A lire sur ma newsletter personnelle : Les origines nazies de la flamme olympique