11 Jun

Élections européennes : quand "Ouest France" explore la montée de l'extrême droite à Saint-Béat-Lez et Eup

Publié par Paul Tian - Catégories : #comminges, #Saint-Béat-Lez, #eup, #anna changeux, #mathieu peremiquel, #ouest france, #média, #vote RN, #extrême droite, #ruralité, #sentiment d'abandon, #législatives 2024, #politique, #société

Ce mardi, dans son édition nationale, "Ouest France", le plus grand quotidien régional de France, s'intéresse à Saint-Béat-Lez et Eup, dans un article titré "Dans les Pyrénées, l'extrême droite ne fait plus peur".

Dans cet article, Anna Changeux, la maire de Saint-Béat-Lez, se dit surprise du "vote RN dans un milieu préservé" tout en ajoutant que dans sa commune "il n'y a pas de problème de délinquance, pas d'intégrisme...".

De son côté, Mathieu Peremiquel, maire socialiste d'Eup, explique que sur ce territoire "les gens vivent avec peu, souvent 700 euros par mois, ils ont leur jardin, ne vont pas au cinéma..." et qu'il "suffit de presque rien pour que tout d'un coup, ça devienne invivable". Selon lui, cela pourrait expliquer pourquoi certains habitants se tournent vers le RN, sans pour autant adhérer pleinement aux idées d'extrême droite.

La journaliste de "Ouest France", Monique Castro, donne également la parole à des habitants de Saint-Béat-Lez, pour tenter de comprendre comment, dans un territoire qui vote traditionnellement à gauche, tout a pu basculer vers l'extrême droite, dimanche dernier, lors des élections européennes. Ces témoignages révèlent un sentiment d'abandon par l'État et une désillusion croissante face à la fermeture progressive des services publics, autrefois omniprésents dans le paysage rural français.

Dimanche 9 juin, Jordan Bardella est arrivé très largement en tête à Saint-Béat-Lez (36,02%) et à Eup (41,33%), comme dans la très grande majorité des communes en France. Marion Maréchal, l'autre candidate de l'extrême droite, a également obtenu des scores significatifs avec 8,60% des voix à Saint-Béat-Lez et 10,67% à Eup.

Pour rappel, plus de 93% des 36 000 communes en France ont placé la tête de liste de l'extrême droite en tête de leur vote.

A méditer !

(Photo illustration : Ministère de l'Intérieur / Gouv.fr)

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