Maladie Hémorragique Épizootique (MHE) : le sénateur de la Haute-Garonne Pierre Médevielle interpelle le ministre de l'Agriculture
Face à la hausse importante des contaminations des cheptels bovins par la Maladie Hémorragique Épizootique (MHE) à laquelle font face les agriculteurs, le sénateur de Haute-Garonne Pierre Médevielle a interpellé le Ministre de l’agriculture, Marc Fesneau, à l’occasion de la séance des questions au gouvernement du 25 octobre dernier.
Voici ci-après le compte-rendu de l'intervention :
Pierre Médevielle :
Depuis septembre, le cheptel bovin du grand Sud-Ouest est touché par la maladie hémorragique épizootique (MHE), transmise par un moucheron.
Les premières études font état d’un taux de mortalité de 0,3 à3 %. Le plus souvent, la guérison intervient en quelques jours, grâce àun traitement très coûteux. Le confinement dans un rayon de 150 km aggrave les conséquences économiques de la crise, comme la fermeture des marchés italien et espagnol.
L’épizootie progresse, avec de lourdes conséquences financières pour nos éleveurs. Le problème sera national dans quelques semaines. Quelles mesures prophylactiques et financières le Gouvernement prévoit-il ?
Marc Fesneau, ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire :
Pour la première fois, nos éleveurs sont confrontés à la MHE, avec 39 foyers le 29 septembre et près de 1 200 le 20 octobre.
Je tiens à faire part de ma solidarité avec les éleveurs. Notre priorité est l’accès aux marchés italien et espagnol - je remercie mes homologues de ces deux pays, avec lesquels nous avons débloquéla situation en quinze jours. Le confinement crédibilise notre démarche sanitaire ; 95 % de l’export a ainsi été débloqué.
Avec un comité de suivi et 40fermes, nous évaluons les pertes économiques liées aux frais vétérinaires et à la morbidité. Ces résultats nous parviendront dans les prochains jours.
A moyen et long terme, nous devons repenser notre système sanitaire et son financement, car l’apparition de la MHE est un effet du changement climatique.
Pierre Médevielle :
Il est encore trop tôt pour faire un bilan, mais l’évolution est rapide. La crise ukrainienne rappelle le besoin de souveraineté énergétique et alimentaire. La filière bovine est un de nos fleurons, mais les cheptels diminuent et les éleveurs souffrent. Je compte sur le Gouvernement pour les aider.