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05 May

Chronique (1) : "On écoutait quoi en 1968 ?"

Publié par Paul Tian  - Catégories :  #chronique, #mai68, #musique, #LePost, #Le Monde, #média, #blog, #Moody Blues, #The Beatles, #Bee Gees, #Rolling Stones, #histoire, #réseaux sociaux, #Facebook, #Aphtrodite'child, #souvenirs

Chronique (1) : "On écoutait quoi en 1968 ?"

Souvenirs, souvenirs... Parallèlement au récit de mon enfance au cours de la Guerre d'Algérie, je suis en train de réunir une sélection de chroniques écrites quand j'officiais sur le site "Le Post" du groupe  "Le Monde Interactif" et sur "Le Plus" du groupe du "Nouvel Observateur" (aujourd'hui l'OBS).

C'était une époque où les réseaux sociaux étaient balbutiants et n'avaient pas l'impact actuel sur les internautes...

Sur "Le Post", créé en septembre 2007, c'était un peu la folie du côté de l'audimat avec des centaines de milliers de fidèles au quotidien et des réactions par milliers, jour après jour... Les modérateurs de l'époque avaient un dur labeur pour éviter les dérapages haineux, homophobes, racistes... Et oui, tout ça ne date pas d'aujourd'hui !

Cette chronique a été publiée le 23 mars 2008, quarante ans donc après mai 1968, sur "Le Post"... 

 

 Il y a 40 ans... on écoutait ça

En mars 1968, au moment où la révolte de la jeunesse prenait naissance, on écoutait sur les ondes (non, non, pas à la TV) et surtout il faut bien l'avouer sur "Europe 1", d'ailleurs nous n'avions pas trop le choix des ondes, donc on écoutait quoi ?

Voilà un petit panachage des titres qui reviennent au fil des souvenirs.

- En premier lieu ce "Nights in White Satin" des Moody Blues. Alors là, je ne vous dis pas le bol de souvenirs qui emplit ma tête. Pas une "boom" sans ce slow que nous trouvions d'enfer à l'époque. C'était le classique des classiques. On se le passait en boucle.

- Bon, pour être honnête, nous étions des "fanas" des Beatles. Quand j'entends autour de moi de vieux croûtons s'esclaffer devant les jeunes qui se pâment devant "Tokyo Hôtel", je me demande si jamais ils ne sont pas alzheimer. Je sais je ne devrais pas comparer ce qui n'est pas comparable. Et alors ? Savions-nous à l'époque que les Beatles seraient le groupe légendaire. Absolument pas. Nous étions Beatles comme d'autres aujourd'hui sont Tokyo Hôtel.

Donc en ce mois de mars 1968, les Beatles nous gratifiaient d'un majestueux "Hello good-bye", d'un étonnant "Lady Madonna".

- Nous étions, à l'époque très épris de musique anglo-saxonne. Il y a quarante ans, c'était aussi l'époque des Bee Gees avec "Massachussts", "dock of bay" d'Otis Redding, "The Hurdy Gurdy Man" de l'homme à l'harmonica, Donovan et le révolutionnaire "Jumping Jack Flash" des Rolling Stones.

Ah les Rolling Stones. Première cassure entre potes. D'un seul coup le monde qui se scinde en deux. Le clan des Beatles et ceux des Rolling Stones. La querelle épique des anciens et des modernes…

Et du côté chanson française ? Quarante ans après, on se souvient de qui ?

Jacques Dutronc nous réveille de bon matin avec "Il est cinq heures, Paris s'éveille", il nous parle à sa manière de la révolte naissante "fais pas ci, fais pas ça".

Johnny Hallyday nous raconte l'histoire du couple hors-la-loi "Bonnie and Clyde", pendant que Joe Dassin s'en va "siffler sur la colline". "Comme d'habitude" Claude François est là, alors que Sylvie Vartan s'imagine "Comme un garçon".

Est-ce un signe annonciateur, Johnny Halliday chante "à tout casser" deux mois avant le grand "chambardement" alors que Serge Reggiani nous parle de ce "Petit garçon" si émouvant.

"Le bal des Lazes" de Michel Polnareff nous donne le frisson.

Yves Montand suit les traces de Paulette, la fille du facteur, "à bicyclette", Hugues Auffray quitte la classe en chantant "Adieu Monsieur le professeur" et Françoise Hardy ne sait pas "Comment te dire adieu".

J'ai commencé cette petite liste de souvenirs très personnels, avec un slow, je ne voudrais pas froisser mes amis sans terminer par ce morceau d'anthologie des Aphtrodite'child "Rain and Tears".

Là aussi nous avons dansé dessus, en rêvant à la vie qui arrivait, à l'amour, à la révolte…

 

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"Aucune carte du monde n'est digne d'un regard si le pays de l'utopie n'y figure pas" (Oscar Wilde)