Disparition du compositeur Jean Musy : Luchon perd un ami
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Jean Musy s’est éteint vendredi dernier.
Comment évoquer Jean Musy sans immédiatement avoir en tête ce sourire immense, ces yeux rieurs qui expriment toute la bonté du monde !
Oui son parcours de musicien, de compositeur, d’arrangeur et tant d’autres titres est impressionnant et vous le verrez ci-dessous. Mais Jean était avant tout un homme discret, attachant, élégant avec une sensibilité rare.
C’est son sourire qui dit tout.
C’est ainsi qu’il nous regardait et nous accueillait et c’est ainsi qu’il posait les yeux sur les jeunes des actions éducation à Luchon notamment.
Né le 18 Décembre 1947 à Levallois Perret, Jean MUSY était un autodidacte.
Arrangeur, pianiste et chef d’orchestre, Jean Musy a notamment travaillé avec Charles Aznavour, Joe Dassin (Les Champs-Elysées), Barbara, Serge Reggiani, Yves Duteil, Michel Jonatz, Catherine Lara, Il était une fois (J’ai encore rêvé d’elle) et comme arrangeur de musiques de film avec Francis Lai (Bilitis de David Hamilton, Les uns et les autres de Claude Lelouch)….
A partir des années 80, il concentre son activité exclusivement sur le cinéma pour lequel il écrit une cinquantaine de musiques de films : Clair de femme (Costa-Gavras), Papy fait de la Résistance (Jean Marie Poiré), Noce Blanche (Jean Claude Brisseau), Vanille Fraise (Gérard Oury), pour Robert Enrico….
Pour la télévision il écrit la musique de plus de 200 films notamment pour Franck Appredéris et Denis Malleval.
A partir de 2015, avec "Mon cinéma sans image" ce sont d’autres facettes de son talent qu’il nous dévoilera : celle d’un compositeur d’exception, d’un réalisateur mais également celle d’un comédien juste et sensible.
Mon cinéma sans image : un moment de rêve collectif !
Ce concept est né de l’amitié complice de Jean Musy et Anne-Marie David. Tous les ingrédients d’un film sont réunis. Un scénario, - des comédiens -, des bruitages et une musique originale créée pour chaque film
Chaque film diffusé dans le noir entraine l’auditeur dans l’univers sans cesse renouvelé de son propre imaginaire. De cet imaginaire nait l’image puisque plongé dans le noir total d’une salle de cinéma, le principe est de composer notre propre œuvre cinématographique en sollicitant notre imagination. C‘est un voyage au cœur de notre acuité sensorielle. Un voyage ouvert à tous y compris aux mal-voyants et non-voyants.
Jean Musy est venu à plusieurs reprises à Luchon, pour des films dont il avait composé la musique et pour nous présenter son concept de Mon cinéma sans image pour le plus jeunes, les collégiens les lycéens et pour leurs parents.
Ces actions se faisaient souvent en présence de déficients visuels pour nous sensibiliser à leur handicap mais aussi montrer leur talent à solliciter leur imaginaire.
Claude Coret, présidente de "CultureREVE"
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(Festival de Luchon 2017 : la salle prête pour un film dans le noir total...)
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Festival de Luchon 2016 : Franck Apprederis, Claude Coret, Anne Marie David, Jean Paul Coret, Jean Musy
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(Action éducation CultuREVE en 2021 avec les collégiens de Luchon)
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