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22 Jun

Elections municipales : Michèle Cau, tête de la liste "Rassemblé-e-s pour Luchon" répond à mes questions

Publié par Paul Tian  - Catégories :  #Luchon, #Haute-Garonne, #Comminges, #élections municipales, #municipales2023, #Michèle Cau, #Rassemblé-e-s pour Luchon, #interview, #Gérard Subercaze, #John Palacin, #Louis Ferré, #politique

Elections municipales : Michèle Cau, tête de la liste "Rassemblé-e-s pour Luchon" répond à mes questions

Dimanche (25 juin), les luchonnaises et les luchonnais sont appelés à se rendre aux urnes pour élire l'équipe municipale qui dirigera la cité thermale pour les trois prochaines années, suite à la démission du maire Eric Azémar et de plusieurs conseillers municipaux. Deux listes sont présentes pour cette élection municipale : celle menée par Michèle Cau "Rassemblé-e-s pour Luchon" et la seconde, "Pour Luchon, avec Eric Azémar".

 

Pour rappel, la liste "Rassemblé-e-s pour Luchon" tient une réunion publique ce jeudi 22 juin, à 20h30, au Théâtre du Casino de Luchon.

 

Michèle Cau, tête de la liste "Rassemblé-e-s pour Luchon" répond à mes questions :

Paul Tian : Vous êtes conseillère d'opposition dans l'actuelle mandature et vous avez été adjointe au maire Louis Ferré dans la précédente mandature. Pourquoi avoir choisi d'être tête de cette liste d'union face au maire démissionnaire ?

 

Michèle Cau : J’ai effectivement été élue à la mairie de Luchon pendant 15 ans maintenant. Le fait d’avoir été tour à tour adjointe puis conseillère d’opposition m’ont permis de voir plusieurs facettes du rôle d’élue. Cela m’a aussi permis d’acquérir les compétences que je veux mettre au service de Luchon en tant que maire. De plus, m’étant occupée de finances publiques dans ma carrière professionnelle comme en tant qu’adjointe, l’ensemble de l’équipe a considéré que ma candidature était la meilleure pour faire face à la situation financière désastreuse que laisse Eric Azémar. J’ai tout à fait conscience que les déficits budgétaires qu’ils laissent, vont avoir des conséquences douloureuses pour la ville et pour les Luchonnais. Certains suggéraient de laisser Eric Azémar assumer, pendant les trois années de mandat qui restent, la responsabilité de ses propres errances mais j’ai jugé qu’il y avait là un risque trop important pour la ville : celui de trouver en 2026 une situation encore plus dégradée dans 3 ans. Nous nous sommes réunis et avons décidé de relever le défi pour relever Luchon. C’est parce que les personnes qui m’entourent partagent les mêmes convictions, les mêmes valeurs  pour Luchon et qu’elles sont toutes très motivées et compétentes que  j’ai décidé d’assumer la responsabilité de mener cette liste et de rassembler ces 10 femmes et 10 hommes avant de rassembler tous les Luchonnais.

 

En cas d'élection à la mairie de Luchon, comment envisagez-vous d'exercer votre mandat pendant les trois prochaines années ? 

 

Michèle Cau : Je n’envisage pas un exercice personnel du pouvoir. Ceux qui me connaissent savent que ce n’est pas ma nature. Je compte bien mettre en place un véritable travail d’équipe et constituer un exécutif dans lequel chacun aura des missions bien définies et des délégations claires et qui  leur permettront d’agir efficacement. J’entends aussi faire des réunions hebdomadaires des élus pour permettre à chacun d’avoir un niveau d’information partagé sur l’activité municipale. J’entends renouer le lien avec la population et le milieu associatif. Pour cela, je relancerai la démocratie participative et je réactiverai le conseil des jeunes, le conseil des aînés, des réunions publiques régulières, les commissions extra-municipales, les comités de quartiers et des budgets participatifs, pour redonner la parole aux citoyens. Pour trancher certaines décisions, j’aurai recours à des consultations de la population.

 

Je prévois aussi de proposer une méthode de travail, faite de rencontres régulières, avec les collectivités territoriales, l’Etat et les banques pour rétablir des relations de confiance et remettre de l’efficacité dans la gestion des dossiers. Les relations privilégiées que nous avons avec la Région, le Département et la Communauté de Communes, qui se traduisent par le soutien de Carole Delga, Sébastien Vincini et  Alain Puente, vont largement aider.

 

A tous les niveaux, c’est donc bien un véritable travail d’équipe que souhaite mettre en place.

 

Quelles sont les priorités de votre mandat, en cas d'élection ?

 

Michèle Cau : Nos projets sont nombreux aussi je me limiterai aux cinq actions les plus urgentes.

 

La priorité des priorités sera d’engager le difficile travail sur le budget. Ce ne sera pas une mince affaire qu’il faudra mener avec la Chambre Régionale des Comptes. Ce sera là un travail minutieux et rigoureux ! Je crains que cette prospection ne nous amène à découvrir une situation encore plus dégradée que ce que nous en connaissons aujourd’hui. C’est le résultat de ce travail qui nous permettra de connaître l’impact réel de la banqueroute provoquée par Eric Azémar et ses élus démissionnaires : impact sur les contribuables, impact sur les crédits budgétaires qui pourront être engagés cette année, impact sur les projets futurs pour la ville.

 

Nous relancerons, avec l’Etat, la Région et le Département, les politiques de projets (Petite Ville de Demain, Bourg Centre,…) que l’ancienne équipe n’a pas su exploiter, incapable qu’elle a été de proposer de véritables projets porteurs.

 

A l’inverse d’Eric Azémar, nous nous engagerons avec force dans le suivi de la DSP des Thermes afin de préserver les intérêts de la commune et ceux des curistes.

 

Nous nous plongerons très vite sur des dossiers sensibles et dispendieux comme le centre équestre, pour lequel il faudra assurer un avenir tout en mettant un terme aux dépenses folles engagées par l’ancienne équipe, et le Festival des Créations Télévisuelles. Pour ce dernier, nous travaillerons avec les socio-professionnels, l’Etat, la Région et le Département pour trouver une solution afin que les premiers perçoivent les importants impayés que l’Union Francophone (que l’équipe Azémar a choisie pour gérer le festival) leur a laissés depuis deux ans. Nous prévoyons de poursuivre ensuite le festival en nous appuyant de nouveau sur une association luchonnaise pour l’organiser, association accompagnée par de vrais professionnels du cinéma et de la télévision.

 

Enfin, nous relancerons avec les collectivités territoriales un projet de construction d’un centre aquatique à Luchon. Depuis les malheureux travaux de destruction de la piscine en septembre 2021, ce projet relève de la compétence de la Communauté de Communes et c’est donc elle le maître d’ouvrage aujourd’hui mais nous serons bien présents pour participer à la définition et à la conception de ce projet accompagné par le Département et la Région.

 

Vous vous présentez sur une liste d'union de la gauche, mais avec des élus qui, il y a 3 ans, s'étaient opposés d'une façon assez virulente. Ce passé conflictuel n'existe plus ? 

 

Michèle Cau : Je note que vous parlez de notre liste comme une liste d’union de la gauche alors que la plupart des candidats qui la composent n’ont aucune affiliation politique. Cependant, jamais celle d’Eric Azémar n’est qualifiée d’union des droites même sur celle-ci figurent des personnes encartées dans des partis de droite (ce qui est tout à fait respectable) dont des responsables locaux. Une réalité  en total décalage avec les discours qu’ils tiennent à l’encontre des partis politiques !

 

S’agissant de passé conflictuel, vous souvenez-vous qu’au mois d’avril, les élus de l’ex-majorité, aujourd’hui candidats avec Eric Azémar, avaient voté contre le transfert de l’excédent du budget de l’eau et donc retiré leur confiance au maire de l’époque ? Vous souvenez-vous aussi que les mêmes avaient refusé de le suivre dans la démission avant de se rétracter ?

 

Nous concernant, le contexte de 2020 est très différent de celui d’aujourd’hui. La situation financière de la ville était bien meilleure, de nombreux projets étaient lancés dont certains en phase d’aboutir rapidement. Il était donc normal que cette situation bien plus favorable suscite les vocations.

 

Aujourd’hui, la faillite de la gestion d’Eric Azémar a conduit à une situation dramatique qui impose la responsabilité et le sérieux. Privilégier les querelles à l’intérêt général, les privilégier à l’avenir de la ville, aurait été irresponsable. C’est donc tout à l’honneur des concurrents d’hier de s’être rangés derrière moi pour tenter de redresser la situation et préparer l’avenir de Luchon.

 

Comment analysez-vous les trois premières années du mandat du maire Azémar ? Sa démission a t-elle été une surprise pour vous comme pour certains de conseillers de sa liste ?

 

Michèle Cau : Ce qui caractérise ces trois années, c’est le mot abandon : abandon des citoyens, abandon du tissu associatif, abandon des projets, abandon des grands évènements, abandon de la démocratie participative, abandon des personnels et pour finir abandon de poste !

 

Ce sont aussi trois années de dégradation financière ! Certes il y a eu la crise sanitaire mais à elle seule elle n’explique pas comment l’équipe démissionnaire est passée de l’excédent de 2,2 millions d’euros que nous lui avons laissés à un trou compris entre 1 et 2 millions d’euros aujourd’hui.

 

Trois années de perte de crédibilité auprès des partenaires comme l’Etat, les collectivités territoriales les banques ou autres acteurs privés.

 

Trois années d’une gestion des personnels désastreuse qui ont vu les départs de cadres se succéder et les arrêts maladie se multiplier.

 

Malgré un tel constat, Eric Azémar et son équipe semblent ne pas avoir conscience de la gravité de la situation : je suis atterrée de voir que ceux qui ont proposé, puis voté ce budget en déséquilibre et provoqué sa transmission par le Préfet à la CRC, traitent ce dossier avec autant de désinvolture. 

Comment peuvent-ils affirmer sérieusement qu’ils n’augmenteront pas les impôts avec de tels déficits ? D’où viendrait l’argent leur permettant de mener les nombreux projets qu’ils annoncent alors que la ville n’a même plus accès au crédit ? Tout cela n’est pas sérieux et dénote d’un manque de respect envers les électeurs.

 

Alors, puis-je dire que sa démission m’a surprise ? Oui, si je considère qu’un capitaine ne doit pas abandonner un navire dans la tourmente mais non car Eric Azémar nous a habitués aux décisions erratiques !

 

Que dites-vous aux luchonnaises et luchonnais pour qu'ils votent pour votre liste ?

 

Michèle Cau : C’est avec beaucoup de solennité que je leur dit que l’heure est grave et que le choix qui s’offre à eux va déterminer l’avenir de Luchon et celui de nos enfants. Soit ils font le choix de l’inconsistance, celui des dérives financières, celui de la mise sous tutelle, celui du déclin, celui d’un Luchon où la culture,  les animations, le sport n’ont plus leur place, celui d’un Luchon qui en 2026 aura encore plus de mal à se relever.

 

Soit ils font confiance à l’équipe de "Rassemblé.e.s pour Luchon" qui en mobilisant toutes ses compétences, notamment en finances publiques, son sérieux, son ambition pour la ville, permettra, ensemble, à Luchon de redresser la tête et de préparer un avenir meilleur.

Michèle Cau, tête de la liste "Rassemblé-e-s pour Luchon"

Michèle Cau, tête de la liste "Rassemblé-e-s pour Luchon"

La liste "Rassemblé-e-s pour Luchon"

La liste "Rassemblé-e-s pour Luchon"

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