Pyrénées : 2.000 manifestants à Bagnères-de-Bigorre pour le maintien des urgences de l'hôpital
La population de Bagnères-de-Bigorre exprime une colère grandissante face à la fermeture partielle des urgences de l'hôpital, et cette mobilisation historique de mercredi en est le témoignage flagrant. L'association "Sauvons l'hôpital B2B" a orchestré cette manifestation épique, rassemblant plus de 2 000 personnes dans les rues de la ville, entre le centre hospitalier et la sous-préfecture. Un succès retentissant qui couronne trois années de lutte acharnée pour préserver le service d'urgence vital de l'hôpital de Bagnères-de-Bigorre.
Cependant, la question qui préoccupe désormais chacun est de savoir si cette démonstration de force aura un impact réel sur les décideurs. Les autorités vont-elles, enfin, prêter l'oreille à la sourde colère de la population ?
Devant la sous-préfecture, Aïtor Ortiz, président de l'association "Sauvons l'hôpital B2B", a formulé des exigences claires. Il a plaidé pour la nomination d'un directeur spécifique à l'hôpital de Bagnères-de-Bigorre, afin de ne plus dépendre du centre hospitalier de Tarbes. Il a réclamé la réouverture des urgences 24 heures sur 24, la garantie de la pérennité des services de cardiologie et de radiologie, ainsi qu'un budget dédié permettant à l'hôpital de recruter son propre personnel.
Les organisateurs avaient également appelé les commerces à fermer leurs rideaux en signe de solidarité pendant la manifestation, un geste largement suivi par les commerçants locaux.
À la conclusion du rassemblement, une délégation a été reçue par la sous-préfète. Maintenant, l'interrogation demeure : les citoyens, qui réclament le droit à des soins dignes, seront-ils finalement entendus, ou bien la spirale destructrice des services publics, entamée depuis des années, se poursuivra-t-elle inexorablement ?
Quoi qu'il advienne, les citoyens, les élus et les militants associatifs restent déterminés à ne pas baisser les bras. Leur combat quotidien vise à empêcher que la menace de fermeture des urgences de l'hôpital de Bagnères-de-Bigorre ne devienne une triste réalité.