Luchon : Era Caso, patinoire, hippodrome, DGS, projets... mes questions au maire Éric Azémar
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Paul Tian : Luchon est en cette fin d'année au centre de l'actualité de la Haute-Garonne : mise en service, mardi, du pont de Ravi, début officiel ce vendredi de la saison d'hiver à Superbagnères, même si la neige n'est pas au rendez-vous, avec mise en service de la tant attendue "Crémaillère Express", ouverture lundi dernier, de la Maison des services du département... J'imagine que cette actualité vous donne du baume au coeur ?
Éric Azémar : Oui, en effet, nous sommes vraiment à un point d'inflexion. Luchon redémarre de toute part. En plus de ce que vous citez, il ne faut pas oublier le redéploiement total des Thermes, l'arrivée d'une maison de santé en 2025 et la réouverture tant attendue du Casino, que nous espérons d'ici la fin de l'année prochaine.
Il faut aussi mentionner la construction d'un programme de logements pour travailleurs saisonniers, un nouveau centre de dialyse, et la construction d'un programme de logements à loyer modéré pour les salariés du Pays de Luchon. Et pour couronner le tout, comme vous le savez, le train revient bientôt à Luchon.
C'est pour relancer Luchon que la majorité élue s'est engagée, et ce sera une vraie fierté dans quelques années lorsque nous nous retournerons pour constater le travail accompli et la relance de Luchon.
Paul Tian : Les festivités de Noël débutent avec notamment la traditionnelle Fête foraine dans le parc du Casino. Mais pas de patinoire cette année ?
Éric Azémar : Vous avez remarqué que la patinoire ne sera pas installée cette année. Jusqu'à l'hiver 2021, la patinoire de Luchon était une patinoire électrique qui ne nous appartenait pas. En contrepartie de son utilisation, nous devions la faire fonctionner gratuitement au bénéfice des clients du Village Club du Soleil. Son coût de fonctionnement, en électricité seule, s'élevait déjà à plus de 20 000 euros. Avec les récentes augmentations tarifaires de l'électricité, son coût aurait avoisiné les 30 000 euros, sans compter son entretien quotidien par le personnel des services municipaux, un entretien lourd à effectuer. Il n'était donc pas raisonnable de la réinstaller. De plus, une patinoire aussi énergivore n'est plus dans l'air du temps.
L'année dernière, pour remplacer la patinoire électrique, nous avons utilisé une patinoire synthétique qui n'a pas satisfait les patineurs. Pour la réinstaller cette année, l'entreprise qui en avait la charge demandait à la mairie une subvention de 20 000 euros, ce qui n'était pas non plus raisonnable.
Paul Tian : Vous avez tenu une réunion publique samedi dernier à la salle Henri Pac. Comment s'est déroulé ce moment privilégié avec les luchonnaises et luchonnais ? Comme certains ont tendance à se défouler sur les réseaux sociaux, étaient-ils présents samedi pour vos poser des questions "embarrassantes" ?
Éric Azémar : La réunion publique de samedi dernier était la première pour la nouvelle équipe municipale. La salle Henry Pac était comble, et nous avons pu exposer le travail accompli depuis juillet, ce qui est en cours ainsi que les projets à venir pour 2024 et les dix prochaines années.
Par exemple, le développement de la base de loisirs de Badech dans le respect de l'activité de pêche : amélioration de l'espace de natation, création d'une pump track, d'équipements de loisirs pour les enfants et les moins jeunes, …
Au Casino, refonte de l'éclairage public du parc, réfection de l'éclairage des vitraux, restauration d'une table de jeux, rénovations intérieures diverses, …
Nous nous sommes engagés à tenir une réunion publique de cette nature tous les 4 mois. La prochaine sera consacrée au budget 2024 et se tiendra probablement en mars. Il nous paraît essentiel d'être au contact de la population ; les élus en sont les représentants et non les propriétaires. Dans le même esprit, nous tenons une fois par mois une permanence sur le marché de Luchon.
Pour répondre à votre question, l'ambiance de cette réunion publique, comme celle de la précédente, a été très sympathique. J'ai trouvé l'audience très attentive, et je remercie les élus d'avoir pu expliquer et répondre à toutes les questions qui ont été posées. Aucune de ces questions n'a été embarrassante, je ne vois d'ailleurs pas ce qui pourrait l'être…
Paul Tian : La ville de Luchon n'a plus de DGS. L'ancien maire de la ville s'est amusé des départs successifs sous votre mandature. Qu'en est-il exactement, monsieur le Maire ?
Éric Azémar : Je confirme que, si tout va bien, nous accueillerons un nouveau DGS (Directeur Général des Services de la ville) le 5 février prochain. L'ancien maire s'amuse comme il peut. Pour ma part, je ne ferai pas le décompte de tous les cadres de la mairie, de tous les élus, de tous les membres de son cabinet qui ont défilé sous ses yeux...
Paul Tian : Pouvez-vous nous parler de la situation de l'EHPAD "Era Caso" qui est "sous tutelle" de l'ARS depuis quelques mois. On me fait parvenir des rumeurs sur une "privatisation" de la maison de retraite. Qu'en est-il ?
Éric Azémar : Notre maison de retraite Era Caso est effectivement sous la tutelle administrative conjointe de l’ARS et du Conseil Départemental. Cette tutelle prend fin en février, son objectif pour ces deux organismes était de réaliser un audit complet du fonctionnement de la maison de retraite et de fournir des pistes pour son amélioration.
Ce que je peux confirmer à ce jour, c’est que l’avenir de la maison de retraite et des salariés n’est absolument pas remis en cause. Era Caso est un établissement essentiel pour le Pays de Luchon, et il n'est pas question qu'il ferme.
Pour 2024, la maison de retraite Era Caso sera gérée conjointement avec la mairie et l’association EDELYS, une association reconnue dans l’accompagnement des personnes âgées et fortement implantée dans notre département, avec la gestion de 20 EHPAD, dont 2 sur le canton de Saint-Gaudens.
À l’issue de cette gestion conjointe, nous y verrons plus clair pour déterminer la tournure finale que prendra la gestion d’Era Caso
Paul Tian : Sur les réseaux sociaux, la page Facebook administré, notamment, par l'ancien maire de Luchon vient d'annoncer qu'il n'y aura pas de courses hippiques en 2024 et même à l'avenir. Il met en cause "l'absence de travaux d'entretien de la piste" qui avait provoquée "de graves incident et le mécontentement des professionnels" en 2021. Des travaux qui étaient effectuées annuellement sous sa mandature, précise-t-il... Qu'en est-il exactement de l'hippodrome de Luchon et de l'avenir des courses dans la cité thermale ?
Éric Azémar :Il n'y a plus de courses hippiques à Luchon depuis 2022. La raison principale en est la dégradation continue du sol de cette partie de l'aérodrome de Luchon, car le maire précédent a accordé en 2010 un bail d'une durée de 21 ans à un agriculteur local pour qu'il fasse paître ses vaches sur une bonne moitié de l'aérodrome. Ce bail est aussi assorti d'un droit de fauche qui court jusqu'au mois de juillet de chaque année. Le piétinement des vaches durant une grande partie de l'hiver et du printemps occasionne d'importants dégâts sur la partie externe du terrain de l'aérodrome, précisément là où se situe la piste de l'hippodrome. L'agriculteur ne libère cet espace que quelques jours avant la tenue des courses hippiques. C'est ainsi qu'en 2021, il y a eu un accident dû à la mauvaise qualité de la piste de l'hippodrome : l'association des courses de chevaux, en charge de l'entretien de la piste avec l'aide des bénévoles, n'avait pas eu le temps de remettre la piste en parfait état.
Je précise, sous le contrôle de l'association des courses de chevaux, que les seuls travaux d'amélioration de la piste ont été faits par la mairie en 2009. Depuis 2009, c'est seulement l'association qui avait la charge de l'entretien de la piste.
Depuis 2021, la Fédération régionale des courses hippiques du Sud-Ouest a retiré à l'hippodrome de Luchon l'autorisation d'y organiser des courses. Si des travaux importants de rénovation de la piste hippique ne sont pas réalisés en 2024, nous perdrons définitivement les courses hippiques à Luchon.
Je répète que le bail accordé par le précédent maire installe l'éleveur dans ses droits : nous ne pouvons pas le chasser de l'aérodrome. Cependant, nous essayons depuis deux ans de trouver une solution à ce problème que nous avons donc reçu en héritage.
Paul Tian : J'ai débuté mes questions avec Luchon au centre de l'actualité en cette fin 2023, mais si je comprends bien l'année qui arrive devra également être une "bonne année" pour la cité thermale avec la fin des travaux aux Thermes par le groupe Arenadour et par la mis en service de la ligne ferroviaire entre Montréjeau et Luchon, comme vient de l'annoncer la présidente de la Région Occitanie, pour fin 2024...
Éric Azémar : Je redirai simplement qu'en effet, Luchon est véritablement engagée sur la voie du renouveau. Bien que nous n'ayons pas encore abordé la question de la piscine, élus et habitants du Pays de Luchon sont pleinement conscients que cet équipement est absolument nécessaire à Luchon. Nous travaillons en collaboration avec la Communauté de Communes et la Région pour concrétiser ce projet.
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Réunion publique du 16 décembre, salle Henri Pac
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