Blessé grave à la fac de Tolbiac : quand la rumeur fait pschitt !
Depuis l'évacuation, vendredi dernier, de la faculté de Tolbiac à Paris, par les forces de l'ordre, une rumeur persistante, relayée par plusieurs médias (Reporterre, Le Média, Marianne, Politis...) ainsi que sur les réseaux sociaux, faisait état d'un jeune homme gravement blessé à la tête après une chute.
Une rumeur basée sur plusieurs témoignages d'étudiants qui assuraient avoir vu un jeune homme à terre, la tête ensanglantée. Un jeune homme qui, après une chute, se trouvait dans le coma...
Parmi ces témoignages, celui de la jeune étudiante Leïla, qui s'est confiée aux médias, à visage découvert, juste après l'évacuation de la faculté. (ici)
"La première chose qu'on a vue, c'était quoi ? C'est un gars devant les grilles, la tête complètement explosée, une flaque de sang énorme..." avait-elle alors déclaré à Le Média.
Devant l'ampleur de la rumeur, transformée rapidement en "mensonge d'Etat", la préfecture de Police de Paris avait formellement démenti ces allégations dans un communiqué.
Idem du côté de l'Assistante Publique - Hôpitaux de Paris qui utilise même le terme de "Fake News" en démentant catégoriquement l'admission dans ses services d'un blessé grave.
Rebondissement
C'est Libération qui vient de porter l'estocade à la rumeur.
Leïla, l'étudiante qui vendredi, quelques minutes après l'évacuation, était formelle sur "la tête complètement explosée" d'un jeune homme, affirme à Libération avoir menti.
"Je ne suis pas un témoin visuel. Les témoins ne veulent pas parler aux médias, c'est pourquoi nous relatons les faits..."
Mais Leïla persiste : il y a bien eu un blessé grave lors de l'évacuation de Tolbiac... On imagine bien qu'elle doit se baser sur... une rumeur !
Une rumeur, précise Libération qui s'appuie sur "deux témoins... introuvables" ou des "témoignages pas fiables..."
(Photo en tête de l'article : instagram @artclararbtk)