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16 Aug

Censure et moralité : la vague rose "Barbie" au centre d'une intolérance déconcertante

Publié par Paul Tian  - Catégories :  #Barbie, #barbie, #vague rose, #censure, #moyen-orient, #morale, #algérie, #liban, #koweit, #qatar, #trumpistes, #Greta Gerwig, #politique, #société, #cinéma

(Photo : capture écran France 24)

(Photo : capture écran France 24)

Le destin tragique de "Barbie" continue de faire des vagues, non pas dans le monde des jouets, mais sur les écrans de cinéma.

 

À l'instar des procès en sorcellerie qui marquèrent le Moyen Âge, plusieurs gouvernements, dont ceux de l'Algérie, du Qatar, du Koweït et du Liban, viennent de prendre la décision de bannir un film de Greta Gerwig sous prétexte qu'il menacerait la moralité publique.

 

Une interdiction qui suscite des interrogations profondes, alors que ce long-métrage expose les problèmes des femmes dans un monde marqué par le sexisme, la domination masculine et les standards de beauté.

 

À l'heure où l'égalité des genres demeure un défi majeur, cette fiction aurait pu servir de voix pour celles dont les droits et les libertés sont souvent bafoués. Pourtant, les gouvernements en question ont choisi de bloquer son accès aux salles obscures, suscitant ainsi des critiques et des inquiétudes quant à la liberté d'expression et la censure artistique.

 

Faut-il rappeler que cette satire de la célèbre poupée américaine ne revêt aucun caractère blasphématoire ?

 

Faut-il rappeler qu'elle ne porte en aucun cas atteinte à l'Islam ou à d'autres croyances religieuses ? 

 

Pourtant, malgré ce constat, les autorités de ces pays ont choisi de s'opposer à sa diffusion, mettant ainsi en évidence une restriction nauséabonde de la liberté artistique... au nom de la religion !

 

Cette situation inquiétante survient deux ans après la prise de pouvoir des talibans en Afghanistan et met en lumière les menaces grandissantes qui pèsent sur l'avenir des jeunes filles à travers le monde, notamment dans les pays à majorité musulmane.

 

Cette intolérance obscure, qui restreint la diffusion d'une œuvre cinématographique, semble surgir d'un autre temps, soulevant des préoccupations quant à la régression des droits et des perspectives pour les femmes.

 

À l'heure où l'on espère voir des progrès en matière d'égalité et de tolérance, la censure de ce film met en évidence la nécessité de poursuivre le combat pour lutter contre la discrimination et promouvoir les valeurs d'ouverture et de respect mutuel.

 

La censure ne doit pas être un instrument pour étouffer les voix qui réclament le changement et la justice.

 

Hélas, elle l'est dans les pays comme l'Algérie, le Liban, le Koweït, le Qatar... 

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"Aucune carte du monde n'est digne d'un regard si le pays de l'utopie n'y figure pas" (Oscar Wilde)