Corruption, trafic d'influence... : proche de Nicolas Sarkozy, l'ancien "grand flic" et préfet, Alain Gardère, jugé en correctionnel
Ce proche de Nicolas Sarkozy, qui fut, entre autres, directeur de cabinet du patron de la police nationale, directeur adjoint du ministre de l'Intérieur Claude Guéant, préfet délégué à la sécurité à Marseille, puis aux aéroports de Roissy et du Bourget, préfet de police de Paris, va être jugé par le tribunal correctionnel, avec treize autres personnes, au terme de sept ans d'enquête, pour "abus d'autorité en vue de faire échec à la loi", "corruption passive", "recel d'abus de biens sociaux", "faux et usage de faux par personne dépositaire de l'autorité publique", "détournement de fonds publics", "blanchiment de fraude fiscale"...
Le quotidien "Le Monde" précise que selon l'ordonnance de renvoi, la juge d'instruction. indique que "les écoutes téléphoniques réalisées sur une courte période établissent qu’une grande partie de son temps est consacrée à échanger des facilités offertes par son activité professionnelle avec des services et des cadeaux destinés à améliorer son confort personnel", tout en ajoutant qu'Alain Gardère "présente une vulnérabilité aux sollicitations engendrant une absence de recul nécessaire pour tracer les frontières indispensables à l’exercice des plus hautes fonctions publiques."
Une juge d'instruction qui ajoute que l'appartenance de l'ancien préfet de police de Paris "à la franc-maçonnerie a manifestement une grande importance pour lui... Cette appartenance l’a, selon toute vraisemblance, conduit à favoriser certaines personnes dans le cadre de ses fonctions..."
Les faits reprochés ont été commis entre 2005 et 2015. L'ancien préfet risque de cinq à dix ans de prison.
Pour rappel, Alain Gardère avait également suscité la polémique en occupant un logement HLM alors qu’il possédait pas moins de 10 appartements (Le Parisien).