Selon une enquête du "New York Times" le missile qui a frappé le marché de Kostiantynivka pourrait avoir été tiré par l'armée ukrainienne
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(Photo : capture écran YouTube The Guardian)
En temps de guerre, la bataille de la communication est parfois aussi cruciale que celle des armes. Lundi, dans une enquête, le "New York Times" a mis en lumière un épisode tragique qui a secoué la guerre en Ukraine, mettant en question les circonstances entourant une attaque qui a fait 17 victimes civiles dans la ville de Kostiantynivka.
Le 6 septembre dernier, un missile a frappé violemment un marché de l'est de l'Ukraine, tuant 17 civils.
Cette attaque a coïncidé avec la visite du secrétaire d'État américain à Kiev, suscitant immédiatement des accusations de la part du président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui affirmait que "les terroristes russes avaient délibérément visé le marché".
L'Union européenne a également condamné l'attaque, qualifiant les attaques délibérées contre des civils de "crimes de guerre."
Cependant, de nouveaux éléments ont été révélés par le "New York Times", remettant en question l'intentionnalité de cette attaque ainsi que son origine présumée. Selon une enquête menée par six journalistes en collaboration avec des experts en explosifs, il semble que le missile responsable de la tragédie soit parti du camp ukrainien avant de frapper le marché.
Les journalistes ont minutieusement analysé les images de l'attaque, seconde par seconde, révélant que le missile venait du nord-ouest, alors que le front russe se trouvait à l'est de la ville, dans la direction opposée. Des résidents de la ville de Druzhkivka, située au nord-ouest de Kostiantynivka, ont également rapporté avoir entendu deux tirs de missiles à proximité quelques minutes avant l'explosion du marché.
Les journalistes ont pu accéder à un site près de Druzhkivka qui servait de zone de tir à l'armée ukrainienne. Sur place, ils ont découvert des preuves du passage de militaires ainsi que des traces de brûlure caractéristiques des tirs de missiles.
De plus, les fragments retrouvés sur le site de l'explosion ne correspondent pas aux missiles S-300 utilisés par les Russes. Ils ressemblent en revanche à des morceaux de missile 9M38, tirés par des véhicules mobiles anti-aériens Buk, que les deux parties en conflit utilisent.
Ces révélations soulèvent des questions troublantes sur l'incident de Kostiantynivka et mettent en évidence la complexité de la guerre en Ukraine, où la vérité peut être aussi difficile à discerner que le champ de bataille lui-même. Alors que la bataille des mots fait rage, il est essentiel de garder à l'esprit que la quête de la vérité demeure un enjeu fondamental dans ce conflit complexe et meurtrier.
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